SÉCU HEBDO #35

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Le panorama EN3S de l'actualité internet

dans le domaine de la Sécurité sociale

du 10 au 17 octobre 2020

17/10/2020

En cas de difficulté d'affichage, merci de cliquer ici

Sommaire

Actualités professionnelles

Actualités professionnelles

Recouvrement - Emploi - Assurance chômage

75 000 entreprises supplémentaires sont éligibles au fonds de solidarité

14/10/2020- Des secteurs jusqu’alors non concernés par le fonds de solidarité sont désormais éligibles à celui-ci, a annoncé jeudi 8 octobre le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. L’élargissement concerne également les entreprises jusqu’à 50 salariés, ainsi que les entrepreneurs et indépendants ayant enregistré une perte de 70% de leur chiffre d’affaires à cause de la crise sanitaire, contre 80% précédemment. Le fonds, réservé au départ aux secteurs du tourisme, de la culture et du sport, est ouvert aujourd’hui à 31 autres activités. Ces dernières vont des fleuristes à la location de voitures, en passant par les bouquinistes sur les quais de Paris ou encore les agences de publicité. 

Cette mesure répond à la demande des organisations d’entrepreneurs et indépendants, qui craignent pour l’avenir de nombreuses entreprises. En effet, "67% sont en dessous de la barre des 50% de chiffre d'affaires habituel" et "69% des micro-entrepreneurs ont repris avec un niveau d'activité faible ne leur permettant ni de survivre à court terme, ni même de faire face aux cotisations appelées dans les mois qui viennent" avait annoncé Grégoire Leclerc, président de la Fédération des autoentrepreneurs. 

> Covid-19 : le fonds de solidarité va bénéficier à 75 000 entreprises supplémentaires - Le Monde, 9 octobre 2020, Béatrice Madeline

> Le fonds de solidarité étendu à de nouvelles entreprises et aux entrepreneurs les plus touchés - La Tribune, 8 octobre 2020, Latribune.fr

Seulement 40% des demandeurs d’emploi étaient indemnisés en 2019

14/10/2020- La dernière étude publiée par l’Unédic indique que sur les 6,4 millions de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en juin 2019, seuls 2,6 millions étaient effectivement indemnisés. Les jeunes de moins de 30 ans représentent 31% des allocataires et les 50 ans ou plus, 23%. Si le risque d’être au chômage diminue avec l’âge, notamment grâce à l'augmentation des accès à des CDI, les "seniors" chômeurs sont plus longtemps indemnisés par l’Assurance chômage. 

De nombreuses mesures ont été annoncées à destination des jeunes arrivant sur le marché du travail en pleine crise. Néanmoins les demandeurs d’emploi de 50 ans et plus ne doivent pas être oubliés afin de ramener le taux de chômage en-dessous de la barre des 8%. En 2019, un travailleur "senior" quittant Pôle emploi y a passé 606 jours en moyenne contre 585 jours deux ans auparavant.

Dans ce contexte de dégradation du marché du travail, Élisabeth Borne a ouvert la voie à la modification de certains paramètres de la réforme de l’Assurance chômage. Elle a toutefois prévenu que le gouvernement ne reviendrait pas sur le bonus-malus et la refonte du calcul du salaire journalier de référence.

Paradoxalement, si les projecteurs sont braqués sur les destructions d’emplois liées à la crise dans certains secteurs - comme le bâtiment - les difficultés de recrutement persistent. Ce sujet a d’ailleurs été inscrit par Matignon à l’ordre du jour des concertations avec les partenaires sociaux.

> Qui sont les demandeurs d’emploi indemnisés par l’Assurance chômage en 2019 ? - Unédic, octobre 2020

> Chômage : seulement 40% des inscrits à Pôle emploi sont indemnisés - La Tribune 12 octobre 2020 Grégoire Normand (réservé aux abonnés)

> Comment faire face au chômage des seniors ? - France Info, 11 octobre 2020, Frédérique Marié

> Assurance chômage : Borne "ouverte à des ajustements" mais pas trop - Le Huffington Post 10 octobre 2020, Le HuffPost avec AFP

> Coronavirus : malgré la crise, des difficultés de recrutement demeurent - Les Echos, 8 octobre 2020, Alain Ruello

Maladie

Le 4e rapport d'Epi-Phare sur la dispensation de médicaments est paru

13/09/2020- Le groupement d’intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare a publié son 4e rapport. Il fait un point de situation, au 13 septembre, sur la dispensation de médicaments remboursés sur ordonnance en pharmacie d’officine depuis le début de l’épidémie en France.

Les anxiolytiques augmentent fortement (+1,1 million de traitements délivrés en six mois par rapport à l’attendu), tout comme les hypnotiques (+480 000 traitements délivrés). Les instaurations (nouveaux patients) d’anxiolytiques et d’hypnotiques présentent un niveau supérieur à l’année précédente (respectivement +5% et +3%). Les antidépresseurs sont restés à un niveau stable.

À l’inverse, la délivrance et l’utilisation de produits nécessitant une administration par un professionnel de santé ont très fortement diminué. La chute du nombre de préparations pour coloscopie, de produits iodés pour scanner ou de produits de contraste pour IRM est non rattrapable. Ces actes sont indispensables pour diagnostiquer certains cancers ou maladies graves en poussée et conduisent à des retards conséquents de prise en charge dans la filière de cancérologie et de médecine de spécialité.

La vaccination accuse également un fort déficit au 13 septembre, six mois après le début du confinement. Le retard observé sera difficilement comblé en 2020.

Enfin, les opticiens alertent sur un déficit de prescriptions, qui pourrait atteindre trois millions à la fin de l’année sur un total annuel de huit millions impliquant un changement d’équipement.

> Covid-19 : usage des médicaments de ville en France | Rapport 4 : Point de situation au 13 septembre 2020 - Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare, 9 octobre 2020

> Covid-19 : la consommation de médicaments fortement modifiée pendant le confinement… et après - Le Monde, 9 octobre 2020, Pascale Santi 

> Lunettes : "Si rien n'est fait, il manquera 3 millions de prescriptions fin 2020" - Capital, 5 octobre 2020, Christophe David

La campagne de vaccination contre la grippe est lancée !

13/10/2020- La campagne nationale de vaccination contre la grippe a démarré le mardi 13 octobre 2020. Elle vise en priorité le personnel de santé et les patients fragiles, ces derniers représentant plus de 14 millions de personnes. Les vaccins leur seront réservés jusqu’au 30 novembre.

L’objectif des autorités sanitaires est de vacciner au moins 75% des personnes à risque, conformément aux recommandations de l’OMS. L’an dernier, la couverture vaccinale de la population ciblée n’était que de 47,3%.

Compte tenu du contexte particulier, l’Assurance maladie effectuera une veille stratégique et opérationnelle en temps réel, notamment pour prévenir une éventuelle rupture d’approvisionnement en vaccins. À titre préventif, 30% de doses de vaccins supplémentaires seront disponibles.

> Grippe saisonnière - Ministère des Solidarités et de la Santé, 14 octobre 2020 

> Ce que l'on sait de la nouvelle campagne de vaccination contre la grippe qui vient de débuter - Francetvinfo, 13 octobre 2020, franceinfo avec AFP

Retraite - Personnes âgées - Dépendance

Le Conseil d’orientation des retraites actualise ses projections

16/10/2020- En août dernier, le Premier ministre a demandé au Conseil d’orientation des retraites (COR) d’évaluer la situation financière du système de retraite au regard de la crise sanitaire et économique. Dans une note d’étape publiée le 15 octobre, le COR indique que la forte contraction des ressources observée en 2020 ne sera pas compensée par la faible diminution des dépenses résultant de la surmortalité enregistrée chez les retraités. Le solde du système de retraite devrait ainsi s’établir à -25,4 Md€ en 2020. À titre de comparaison, le déficit était de 1,9 Md€ en 2019. 

En 2021, l’amélioration attendue de la situation économique devrait permettre de ramener le déficit du système de retraite à 10,4 Md€. Le solde des régimes de retraite pourrait toutefois se dégrader à nouveau dans les années qui suivent et atteindre -13,3 Md€ en 2024. 

> Note d’étape pour le Premier ministre - Conseil d’orientation des retraites, 15 octobre 2020 

Un sondage revient sur le rapport des actifs de 50 à 62 ans sur leur future retraite

14/10/2020- Un sondage réalisé à l’occasion de la 6e édition des Rendez-vous de la retraite a permis d’interroger plus de 2 000 actifs âgés de 50 à 62 ans sur leur rapport à leur future retraite. Cette étude, réalisée par Opinion Way pour l’Assurance retraite et l’Agirc-Arrco, revient sur l’impact de la Covid-19 sur la situation professionnelle et le rapport à la retraite, la préparation du départ ainsi que les outils et services à disposition.

Les changements dans leurs conditions de travail et leur situation professionnelle lors de la crise conduisent 51% des actifs interrogés à se dire que la situation qu’ils ont vécue ces derniers mois pourrait les inciter à revoir leur rapport à leur future retraite. 33% ont ainsi commencé à y réfléchir.

Concernant les motivations de départ à la retraite, le montant de celle-ci et le nombre d’années qu’il leur reste à travailler pour avoir une retraite suffisante arrivent en tête des questions que se posent les sondés (plus de 80% d’entre eux). 77% des personnes interrogées soulignent l’importance de recevoir des conseils personnalisés pour étudier les possibilités de fin de carrière et préparer ce moment.

La majorité des actifs identifient les caisses de retraite comme principales sources d’information.

> Entre 50 et 62 ans, un actif sur deux estime que la crise sanitaire incite à revoir le rapport à sa future retraite - Communiqué de presse de l’Assurance retraite et de l’Agirc-Arrco à l’occasion de la 6e édition des Rendez-vous de la retraite, 12 octobre 2020

> Les Rendez-vous de la retraite - Octobre 2020 - Opinion Way, 13 octobre 2020, Eléonore Quarré

Famille

La Covid-19 a accentué les inégalités sociales en France

14/10/2020- Selon l’étude Epi-Cov conduite en mai 2020 par l’Inserm, l’épidémie de Covid-19 a exacerbé les inégalités sociales en France. La Covid-19 apparait ainsi comme une maladie socialement marquée.

Plusieurs facteurs de conditions de vie expliquent en effet la prévalence de certaines populations. Ainsi, les personnes habitant un logement exigu ou surpeuplé sont 2,5 fois plus nombreuses à avoir contracté la maladie. 20% des professions essentielles ont vécu la période de confinement dans un petit espace situé au sein de villes souvent très denses, ce qui multiplie également le risque de contamination. Les jeunes et les milieux populaires, déjà en situation de fragilité, ont également davantage été touchés par une interruption d’activité comme le chômage partiel.

Une personne sur quatre a vu sa situation financière se dégrader, soit 28% des femmes interrogées et 29% des hommes. Les catégories sociales les plus touchées sont les professions dites vulnérables à la crise : agriculteurs, ouvriers… et plus largement les personnes à faibles revenus, ainsi que les personnes immigrées et descendantes d’immigrés de deuxième génération.

> Covid-19 : "Le confinement a été plus bénéfique à certaines catégories qu'à d'autres" - Europe 1, 10 octobre 2020, Thibaud Le Meneec

> Covid-19 : la crise sanitaire a "accentué les inégalités sociales" - Le Figaro, 10 octobre 2020, Le Figaro.fr

> Le Covid-19 exacerbe les inégalités sociales - France Culture - Le Journal des sciences, 9 octobre 2020, Natacha Triou

Qui bénéficiera de la prime de 150€ annoncée par Emmanuel Macron mercredi soir ?

16/10/2020- Lors de son interview télévisée, le président de la République a écarté l’idée d’une augmentation pérenne du RSA. Il a toutefois annoncé la reconduction de l’aide exceptionnelle de 150€ aux bénéficiaires des minima sociaux avec un bonus de 100€ par enfant à charge.

Cependant, contrairement à ce qu’avait annoncé le chef de l’État, les personnes bénéficiant des APL ne seront éligibles qu’à l’aide de 100€.

Le versement des sommes devrait intervenir dans les prochaines semaines, sans qu’aucune démarche ne soit nécessaire de la part des allocataires. D’autres mesures devraient être annoncées par Jean Castex à l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère.

> Covid-19 : les bénéficiaires des APL ne bénéficieront pas de l’aide d’urgence de 150 euros - Le Parisien, 15 octobre 2020, Le Parisien avec AFP

> L'aide de 150 euros pour les bénéficiaires de minimas sociaux reconduite - Capital, 16 octobre 2020, 6médias

Risques professionnels - Santé au travail

La crise sanitaire épuise les infirmiers et les salariés du privé

15/10/2020- Selon une enquête de l’Ordre national des infirmiers, plus de la moitié d’entre eux se trouvent "en situation d’épuisement professionnel". Réalisé entre le 2 et le 7 octobre auprès d'environ 60 000 répondants, le sondage interroge les infirmiers sur leur ressenti face à la crise sanitaire. Déjà épuisés pour 33% d’entre eux avant la pandémie, 48% estiment que cette aggravation risque d’avoir "un fort impact sur la qualité des soins". Un peu moins de la moitié des répondants craignent de ne pas être "mieux préparés collectivement pour répondre à une nouvelle vague de contaminations". L’Ordre des infirmiers lance l’alerte : "Alors que 34 000 postes d'infirmiers sont vacants en cette rentrée 2020 […], ces conditions de travail dégradées nous font courir le risque de voir toujours plus d'infirmiers jeter leur blouse". L’Ordre appelle à des "mesures urgentes" et à une revalorisation du métier. 

Cet épuisement généralisé est aussi présent ailleurs dans le monde du travail, ce que démontre une étude publiée par Malakoff Humanis. Sur 3 504 salariés du secteur privé interrogés, 45% déclarent se sentir plus fatigués physiquement et psychologiquement depuis le début de la pandémie. De plus, 8% des salariés estiment que leur santé s’est dégradée pendant la crise, en particulier les salariés aidants et les salariés malades (maladie chronique, maladie grave ou handicap). Il reste malgré tout du positif car 80% des salariés estiment que leur entreprise s’est bien adaptée à la crise, et sur le plan de la santé, 85% affirment que l’entreprise a pris les mesures nécessaires.

> Covid-19 : le cri d'alarme des infirmiers - Le Figaro, 11 octobre 2020, Keren Lentschner

> Covid-19 : une majorité de soignants s'estime en burn-out - Le Point, 11 octobre 2020, LePoint.fr

> Malakoff Humanis dévoile les résultats de son étude "La Santé au Travail à l’épreuve du Covid" - La Tribune de l'assurance, 14 octobre 2020

La Sécurité sociale

Information importante du Comex de l'Ucanss

> L'Ucanss partage le communiqué du Comex concernant la classification et le système de rémunération des salariés et cadres.

L'actualité des partenaires sociaux

Dans l'actualité du SNADEOS-CFTC :

> Le syndicat communique une information concernant l'agrément de l'accord intéressement des agents de direction du régime général par le ministère le 5 octobre.

Dans l'actualité du SNFOCOS :

> Le syndicat partage deux numéros de la Lettre de la Michodière : la Lettre n°36 et la Lettre spéciale agents de direction (ADD) du 15 octobre 2020.

Dans l'actualité du SNPDOS-CFDT : 

> Le syndicat partage une communication sur les risques du métier d'agent de direction. 

Dans l'actualité du SNPDOSS CFE-CGC :

> Le syndicat publie un nouveau numéro de la Lettre du Président.

International

Face à la Covid-19, l’Allemagne et d’autres pays européens adoptent de nouvelles mesures restrictives

14/10/2020- Alors que l’épidémie s’intensifie, la France n’est pas le seul pays à adopter des mesures restrictives au niveau local. 

En Allemagne, Berlin, Francfort et Cologne sont concernées par des couvre-feux avec fermeture des commerces (hors pharmacies et stations-services mais sans vente d’alcool) de manière anticipée entre 22 ou 23 heures et 6 heures du matin. La capitale allemande voit également les rassemblements dans l’espace public limités à cinq personnes issues de deux foyers différents pendant cette période. En intérieur, les rassemblements sont limités à dix personnes. Des restrictions de voyage sont également mises en place avec une interdiction de séjour dans les hôtels ou appartements touristiques pour des voyageurs en provenance des zones à risques nationales.

Des mesures similaires sont prises partout en Europe. En République tchèque, la fermeture des bars et restaurants est actée. La consommation d’alcool dans les lieux publics ainsi que les réunions de plus de six personnes sont interdites. En Angleterre, les rassemblements sont limités dans la même mesure. Les pubs et restaurants fermeront à 22 heures. Des mesures plus strictes sont par ailleurs en vigueur dans la région de Liverpool. Aux Pays-Bas "un confinement partiel" est mis en place avec fermeture totale des établissements de bouche et des bars. Le masque devient également obligatoire dans les espaces clos pour les plus de 13 ans.

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se sont par ailleurs mis d’accord sur des critères communs pour coordonner les restrictions de voyage dans l’UE avec une cartographie conjointe des zones à risques.

> Covid-19 en Allemagne : un couvre-feu à Berlin, Francfort et Cologne - Le Parisien, 14 octobre 2020, Le Parisien avec AFP

> En Allemagne, les autorités sanitaires craignent une "propagation incontrôlée" du virus - Le Temps, 8 octobre 2020, AFP

> La République tchèque, rattrapée par l’épidémie de Covid-19, prend des mesures drastiques - Le Monde, 14 octobre 2020, Jean-Baptiste Chastand

> Covid-19 : "confinement partiel" aux Pays-Bas, réunions limitées en Italie : les restrictions se durcissent en Europe - Le Monde, 13 octobre 2020, Le Monde avec AFP

En Chine, un dépistage express a été mis en place pour la métropole de Qingdao

14/10/2020- Un dépistage massif a débuté dans la ville portuaire de Qingdao, en Chine, après la découverte de trois cas positifs à la Covid-19 le même jour et dans le même hôpital. Au 13 octobre, plus de quatre millions d’échantillons avaient été prélevés et près de deux millions de résultats avaient été obtenus, sur une population de neuf millions d’habitants. Le personnel soignant de la métropole a rapidement monté des tentes médicalisées dans différents points de la ville, et les habitants ont été informés des points de tests par quartier. La campagne de dépistage doit durer cinq jours et, pour le moment, aucun nouveau cas n’a été détecté. 

> Covid-19 : la Chine dépiste 4 millions de personnes en deux jours - Le Point, 13 octobre 2020, Le Point.fr 

Actualités générales

Actualités santé

Des ajustements financiers et stratégiques sont en cours pour lutter contre la Covid-19

13/10/2020- La pandémie reprend de la vigueur en France. Les hôpitaux, notamment franciliens, craignent une saturation des services de réanimation d’ici à 10 jours. Dans ce contexte, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a annoncé une enveloppe de 50 millions d’euros pour ouvrir 4 000 lits supplémentaires "dès le mois de décembre et avant s'il le faut", a-t-il déclaré.

Parallèlement, l’étude Epi-Cov, élaborée par l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), en collaboration avec l'agence Santé publique France et l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) indique qu’en mai 2020, seulement 4,5% de la population française avait développé des anticorps contre le SARS-CoV-2, bien loin de l’immunité collective, estimée entre 50 et 70%.

Pour faire face à l’engorgement des laboratoires d’analyse médicale et des centres de dépistage, les tests rapides d'orientation diagnostique (Trod) mis en place en septembre 2020, changent d’orientation après avis de la Haute Autorité de Santé (HAS). D’un usage individuel, ils passent à un usage collectif et serviront à dépister plus rapidement les foyers épidémiques. "Ce qui est essentiel ici, c’est de déterminer très vite si oui ou non, on est face à un cluster : dans ce cas, le test antigénique est très utile à grande échelle dans des lieux où la prévalence attendue est importante, comme les universités", explique Dominique Le Guludec, présidente du collège de la HAS, à L'Usine Nouvelle.

Ces tests coûtent de 4,5 à 8€ HT, plus la marge du grossiste et du pharmacien. Ils sont naso-pharyngés et devraient être réalisables en pharmacie, chez le médecin ou par une infirmière qui se déplace à domicile. Des pourparlers sont en cours concernant la prise en charge financière par l’Assurance maladie, notamment pour le geste médical de prélèvement.

> Hôpitaux : 50 millions d'euros supplémentaires pour l’ouverture de 4 000 lits à la demande - Le Parisien, 9 octobre 2020, Le Parisien avec AFP 

> En mai 2020, 4,5 % de la population vivant en France métropolitaine a développé des anticorps contre le SARS-CoV-2 - Ministère des Solidarités et de la Santé, 9 octobre 2020, collectif. (Études et Résultats n°1167, Drees, octobre 2020)

> Coronavirus : les tests rapides de dépistage bientôt réalisés en pharmacie et chez les généralistes - Les Echos, 12 octobre 2020, Solveig Godeluck 

Le Mois sans tabac commence dans deux semaines

14/10/2020- Le Mois sans tabac, organisé par l’Assurance maladie, en collaboration avec Santé publique France et le ministère des Solidarités et de la Santé, commencera le 1er novembre. L’objectif est d’accompagner les fumeurs pour arrêter la cigarette pendant un mois.

La portée de cette campagne est à plus long terme. D’après le ministère des Solidarités et de la Santé, passer un mois entier sans fumer multiplierait par 5 les chances d’arrêter définitivement la consommation de tabac. Au total, ce serait 1,6 million de fumeurs qui auraient arrêté la cigarette depuis 2016 grâce à l’initiative. En 2019, 242 000 personnes s’étaient inscrites pour participer à ce Mois sans tabac.

Les fumeurs souhaitant s’inscrire peuvent le faire sur la plateforme Tabac Info Service, et peuvent ensuite commander gratuitement un kit d’aide à l’arrêt. 

> Lancement de la 5e édition du Mois sans tabac - Démarches Administratives, 12 octobre 2020, La Rédaction de Démarches Administratives.fr

Que reste-t-il du secret médical à l’ère de la Covid-19 ?

14/10/2020- Contrairement aux idées reçues, l’histoire du secret médical n’est pas linéaire. Si la plus ancienne référence écrite à cette pratique remonte au serment d’Hippocrate (Ve siècle avant J.-C.), rien n’indique que les médecins de l’Antiquité ou du Moyen-âge se soient particulièrement astreints au silence et à la confidentialité. En réalité, c’est la loi qui imposa aux médecins et à leurs auxiliaires un secret professionnel en 1810. Depuis, le secret médical est en quelque sorte devenu "la pierre angulaire de la charte déontologique médicale". 

Cependant, chaque épidémie met à l’épreuve cette digue protectrice des patients. Dans les années 1990, la peur du Sida et la volonté de protéger les proches d’un patient infecté par le VIH avaient failli justifier la levée du secret médical. 

Aujourd’hui, il est demandé aux médecins traitants de fournir à l’Assurance maladie des informations sur les malades de la Covid-19 afin de lutter plus efficacement contre l’épidémie. Il a donc été jugé préférable de lever en partie le secret médical pour préserver la santé de la collectivité. Si la démarche n’a rien d’exceptionnel - la loi prévoit déjà un certain nombre d’hypothèses dans lesquelles un professionnel de santé est autorisé à communiquer des informations sur son patient -, une partie des médecins et des juristes déplore le manque de débats publics sur ces sujets. 

> Le secret médical au risque du Covid-19 (réservé aux abonnés) - Le Monde, 9 octobre 2020, Catherine Vincent 

> Secret professionnel, que n’avons-nous pas retenu de l’expérience du sida ? - Dalloz actualité, 26 mai 2020, Bruno Py 

> Covid-19 : êtes-vous encore protégé par le secret médical ? - Medisite, 15 septembre 2020, Sophie Raffin 

Actualités sociales et économiques

La ligne de front se fissure dans la "guerre" contre la Covid-19

14/10/2020- Au printemps dernier, les Français affichaient leur unité dans la lutte contre la Covid-19. Les restrictions apportées aux libertés individuelles leur semblaient dans l’ensemble justifiées, proportionnées. Elles étaient, dès lors, globalement bien acceptées. Quelques mois plus tard, la donne a changé. La dégradation de la situation sanitaire et l’absence de perspectives d’amélioration suscitent de plus en plus de débats. 

Le premier est d’ordre scientifique. Les médecins et autres spécialistes confrontent leurs connaissances de la maladie et affichent désormais au grand jour leurs points de désaccord. Face à ce manque d’unité de la communauté scientifique, le reste de la population se perd en conjectures et tend à remettre en cause les protocoles sanitaires et les décisions publiques. 

Au-delà de ces questions, la recrudescence des cas de contamination suscite de nombreux débats idéologiques : comment concilier impératifs sanitaires et économiques ? Doit-on accepter une certaine mortalité ou chercher à tout prix à sauver le maximum de vies ? Jusqu’à quand et dans quelle mesure va-t-on accepter des privations de libertés ? etc

En attendant la fin de l’épidémie, l’heure est donc à la réflexion. Ces débats sont salués par de nombreux philosophes qui voient là un moyen de repenser nos choix de société et de profiter de cette période de relative impuissance face à la Covid-19 pour préparer le "monde d’après". 

> Les conséquences de la Covid en temps réel : trouver l’équilibre dans la crise - FMI, 8 octobre 2020, Francesco Grigoli et Damiano Sandri 

> "La liberté d’expression n’a jamais contaminé personne" - Medscape, 5 octobre 2020, interview de Jérôme Lèbre par Stéphanie Lavaud 

> Covid-19 : vers un nouveau conflit de générations ? - Philosophie magazine, 7 octobre 2020, Victorine de Oliveira 

Tic santé - E-administration - Services publics

Le gouvernement lance la plateforme G_NIUS

14/10/2020- La délégation ministérielle du numérique en santé a inauguré G_NIUS, le Guichet national de l’innovation et des usages en e-santé. L’objectif de la plateforme est de "stimuler les innovations du numérique en santé". L’idée est plus exactement d’accompagner les innovateurs (start-ups, chercheurs, professionnels de santé, etc.) depuis les premières étapes de la conception d’un service numérique en santé jusqu’à sa mise sur le marché et son déploiement. Pour ce faire, l’action de G_NIUS s’articule autour de trois axes : connaître la réglementation applicable ; identifier les grands acteurs de l’écosystème ; et repérer les sources de financement.

> Accès à la plateforme G_NIUS - Ministère des Solidarités et de la Santé 

> Inauguration en grande pompe du "guichet national de l’innovation et des usages en e-santé" (G-Nius) - Tic pharma, 9 octobre 2020, Wassinia Zirar 

> Lancement de G_NIUS, facilitateur de l’innovation en santé numérique - Agence du numérique en santé, 9 octobre 2020 

L'actualité des sites internet et réseaux sociaux

5 octobre, 13:28

> Julien Damon se pose la question de savoir comment va fonctionner le couvre-feu pour les personnes qui dorment dehors.

> Christine Couderc, retraitée de la Carsat Sud-Est partage, en souvenir de son père, des extraits de devoirs rédigés par lui alors qu'il préparait un diplôme interne à la MSA au cours de l'année 1966.

> À l'occasion des 75 ans de la Sécurité sociale, retrouvez sur Konbini un flowchart qui revient sur toutes les dates essentielles dans l'histoire de la Sécurité sociale.

Veille réglementaire

5 octobre, 13:28

Santé - Social

Sécurité sociale

Jurisprudence

Autres publications retenues

Agenda
5 octobre, 13:28

Nominations - Mouvements - Récompenses - Indiscrétions - Marchés - Partenariats
5 octobre, 13:28

  • François Clouet, jusqu'ici directeur du projet d'intégration du RSI au régime général au ministère des Solidarités et de la Santé, est nommé directeur général de la Cipav - Communiqué de presse de la Cipav, 6 octobre 2020
  • Marie-Caroline Bonnet-Galzy a été nommée, par décret du 29 septembre 2020, présidente du conseil d’administration de l’Énim - Le Marin, 13 octobre 2020
  • Sylvie Ngoumapé rejoint AG2R La Mondiale en tant que directrice régionale Alpes - News Assurances Pro, 13 octobre 2020
  • Clément Lacoin est nommé directeur adjoint de cabinet du ministre des solidarités et de la santé? Il remplacera Marie Daude - Espace Social Européen, 13 octobre 2020
  • Marc-Henry Vitrant est nommé conciliateur d'AG2R La Mondiale et remplace Pierre Geirnaert - New Assurances Pro, 15 octobre 2020
  • Matthieu Leclercq devient directeur de cabinet de la directrice générale de l’offre de soins à la direction de la Sécurité sociale - Acteurs publics, 14 octobre 2020, Charlotte Divet (réservé aux abonnés

Médias de la semaine
5 octobre, 13:28

Sondages - Baromètres
Publications - Revues
5 octobre, 13:28

Rapports - Études - Dossiers - Avis - Notes
5 octobre, 13:28

Communiqués - Points de vue - Analyses politiques - Faits divers - Enquêtes
5 octobre, 13:28

Hit clics

5 octobre, 13:28

  1. Bien vivre dans les quartiers prioritaires (synthèse ici) - ONPV, octobre 2020
  2. Violences conjugales : le HCE appelle à garantir la protection des victimes tout au long de leur parcours - Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, 9 octobre 2020, Brigitte Gresy, Présidente du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Édouard Durand et Ernestine Ronai, Co-président.e de la commission "Violences", Marion Muracciole, rapporteuse, Léa Texier, Ana-Clara Valla, stagiaires
  3. Lettre de la Michodière n°35 du 8 octobre 2020 sur le site du SNFOCOS
  4. Panorama de l'emploi territorial - 9e édition - Fncdg, 22 septembre 2020
  5. Lettre de la Michodière spéciale ADD du 8 octobre 2020 sur le site du SNFOCOS

 

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SécuDoc, le centre de ressources de l'Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale contribue à la mise en valeur de la Sécurité sociale, et plus largement de la protection sociale, au décryptage de leurs enjeux actuels et futurs. Il participe au renforcement de son enseignement. Pépinière de connaissances, il est un lieu de référence et propose des "connaissances repères" pour faciliter la recherche et la compréhension de l'environnement protection sociale. Il facilite l'accès à une connaissance citoyenne, savante et experte de la protection sociale.