SÉCU HEBDO #1

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Le panorama de l'actualité internet

dans le domaine de la Sécurité sociale

du 24 au 31 janvier 2020

02/02/2020

L'Ecole est heureuse de vous présenter aujourd'hui le premier numéro de Sécu hebdo, qui prend le relais d'Annuaire Sécu, créé et animé depuis tant d'années, avec constance, compétence et talent par Gérard Bieth.

Bien évidemment, je souhaite saluer le travail remarquable de Gérard Bieth qui, sur initiative personnelle, a eu l'idée de ce format, l'a concrétisé et su trouver et fidéliser un nombreux lectorat. Il nous a beaucoup aidé dans la transition et la transmission. L'Ecole s'efforcera de rester fidèle à l'esprit de synthèse, de neutralité et d'ouverture d'Annuaire Sécu.

Inévitablement, il y aura de petits réglages au début, je remercie les lecteurs de leur bienveillance et de leurs éventuelles suggestions.

Bonne lecture !

Dominique Libault 


Sommaire

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Actualités professionnelles


Actualités professionnelles

Recouvrement - emploi - assurance-chômage

Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi a diminué au quatrième trimestre 2019

28/01/2020- Les derniers chiffres de l'Assurance chômage parus ce lundi ont été mis en avant par la Ministre du Travail, Muriel Pénicaud en déplacement. Elle a ainsi tenu à saluer un "signal d'espoir concret" qui montre "qu'il n'y a pas de fatalité".

En effet, selon les derniers chiffres de la DARES publiés en début de semaine, le nombre de demandeurs d'emploi inscrit en catégorie A a diminué de 1,7% au quatrième trimestre 2019 et de 3,3% sur un an en France (hors Mayotte).

En France métropolitaine, ce recul est un petit peu moins marqué sur un an (- 3,1%). Comparé au second trimestre 2017, le nombre d'inscrits en catégorie A a baissé de 180.000 en Métropole et de 190.500 pour la France entière. Cette tendance à la baisse concerne l'ensemble des catégories d'âge même si ce sont les 25-49 ans qui en profitent le plus. Le nombre d'inscrits dans cette tranche d'âge a baissé de 4% contre -2,1% pour les seniors et -1,4% pour les jeunes.

De manière plus précise sur le territoire, 18 départements connaissent une baisse du nombre d'inscrits en catégorie A supérieure à 3% au quatrième trimestre 2019 dont la Guadeloupe (-4,6%), la Vienne (- 4,1%), le Loire et Cher (- 4,1%), le Bas-Rhin (- 3,4%) et le Gard (-3,2%).

En France métropolitaine, on observe également un recul du nombre d'inscrits exerçant une activité réduite au quatrième trimestre 2019. Le nombre d'inscrits en catégorie B diminue en effet de 3,3% sur la période (4,4% sur un an) et le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie C diminue, lui, de 0,5% (- 1,6% sur un an).

Il faut toutefois noter que près d'un inscrit sur deux dans les catégories A, B (moins de 78 heures travaillées dans le mois) et C (plus de 78 heures travaillées dans le mois) l'est depuis plus d'un an même si leur nombre a baissé de 2,5% sur un an. De même, le nombre d'inscrits depuis deux ans ou plus continue, lui, de grimper. Les Echos notent que depuis l'élection d'Emmanuel Macron la durée moyenne passée dans l'une de ces catégories a augmenté de 35 jours.

En parallèle, l'ACOSS publiait la semaine précédente ses dernières statistiques concernant les embauches de plus d'un mois. Elles ont légèrement diminué au quatrième trimestre 2019. Hors intérim, le nombre de déclarations d'embauche de plus d'un mois est en effet de 0,8% sur cette période. Cette tendance à la baisse concerne tant les embauches en CDD (-0,8%) que les CDI (-0,9%).

Au troisième trimestre 2019, l'ACOSS avait enregistré une hausse des déclarations d'embauche de plus d'un mois de 2,2%. Sur un an, ces déclarations augmentent de 1,4% (+2,2% pour les embauches en CDI et +0,7% en CDD).

 > Demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi au quatrième trimestre 2019 - DARES Indicateurs, Janvier 2020, Pôle emploi

> Eclairage territorial sur les demandeurs d'emploi au 4e trimestre 2019 - DARES Indicateurs, Janvier 2020 

> Chômage : le nombre de demandeurs d'emploi en forte baisse en 2019 - Les Echos, 27 janvier 2020 

> Le nombre de demandeurs d'emploi a baissé de 3,3% en 2019 en France - Le Monde, 27 janvier 2020 

> Comment peut-on expliquer la nette baisse du chômage en 2019 ? - France Info, 28 janvier 2020 

> L'Edito Eco de Dominique Seux - France Inter, 28 janvier 2020

> Acoss Stat n° 320 - ACOSS

> Coup de frein sur la dynamique des embauches - Les Echos, 22 janvier 2020 

Le premier volet de la réforme de l'Assurance chômage entré en vigueur en novembre se met en place sans trop d'encombre selon Pôle emploi

27/01/2020- Alors que Pôle emploi s'apprête à mettre en œuvre le deuxième volet de la réforme de l'Assurance chômage en avril prochain, comment cette réforme est-elle accueillie par les bénéficiaires ? En effet, le deuxième volet de la réforme concernera la formule de calcul de l'allocation. Il viendra en effet durcir les conditions d'éligibilité à l'Assurance-chômage : il faudra désormais avoir travaillé 6 mois au cours des 24 derniers mois pour s'ouvrir ou recharger des droits contre 4 mois au cours des 28 derniers mois auparavant.

Le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, l'a toutefois assuré, pour la mise en œuvre du premier volet de la réforme, aucune  agence n'a remonté de difficultés de mise en place de ces nouvelles règles. Une campagne d'information préalable et la mise en place de rendez-vous pour les inscrits ayant besoin d'explications supplémentaires a permis de faciliter la mise en place de ce premier volet auprès des bénéficiaires.

En plus de ces mesures, le deuxième volet de la réforme s'accompagnera également de la mise en place d'ateliers pour les personnes alternant travail et chômage, les "permittents", qui seront les plus concernées par cette nouvelle méthode de calcul.

> La réforme de l'Assurance chômage se met en place sans trop d'encombre pour le moment - Les Echos, 27 janvier 2020

Maladie

100% santé : tiers payant compliqué chez les opticiens

Le 100% santé ou "reste à charge 0", annoncé en juin 2018, vise la fin du renoncement aux soins pour les secteurs dentaire, l’audiologie et l’optique. Ce dispositif se met en place progressivement. 2019 a été marquée, par exemple, par le plafonnement des tarifs du panier "100% santé" en audiologie et en dentaire.

2020 marque le début du remboursement à 100% en optique, sur la base d'un panier permettant le choix entre 17 montures adultes, 10 montures enfants et des verres correctifs de base, traités anti-rayures et anti-reflets. En vigueur depuis le 1er janvier 2020 et après 18 mois de concertation, il peine à se mettre en place  chez les opticiens et rend le tiers-payant compliqué. La Fédération nationale de la mutualité française, qui regroupe 283 mutuelles santé et défend leurs intérêts collectifs, reconnaît "des difficultés techniques, liées aux changements de codification ou de garanties" depuis janvier.

L'anonymisation des demandes de devis (suppression des codes LPP détaillés et des corrections visuelles) envoyées aux mutuelles par les opticiens, RGPD oblige, pimente l'ensemble.

La DSS annonce un comité de suivi entre les parties prenantes le 4 février 2020 "pour apaiser et résoudre les difficultés".

> Dossier de presse du ministère des Solidarités et de la Santé, décembre 2019, 18 p.

> Reste à charge zéro : « un conte de fées qui finira mal », Journal international de médecine, entretien avec Frédéric Bizard (13'47)

100% Santé : vos confrères nous ont raconté leur solitude et leur lassitude, Acuité

Retraite - personnes âgées - dépendance

Système universel des retraites : l'avis du Conseil d'État largement commenté par la presse

28/01/2020 - L'avis du Conseil d'Etat sur le projet de loi ordinaire, le projet de loi organique et l'étude d'impact concernant l'institution d'un système universel de retraite a été rendu public le vendredi 24 janvier dernier. 

> Avis du Conseil d'Etat

> Etude d'impact sur le site gouvernemental de la réforme des retraites

> Retraites : le conseil d'Etat rend un avis très critique sur la réforme et fustige la méthode du gouvernement - Les Echos, 24 janvier 2020

> Retraites : le Conseil d'Etat tacle la réforme - Le Parisien, 24 janvier 2020

> Retraites : le Conseil d'Etat étrille l'exécutif - Libération, 26 janvier 2020

> Retraites : Buzyn aurait préféré "un autre avis" du Conseil d'Etat - Le Figaro, 26 janvier 2020

> Retraites : que nous apprennent les 1000 pages de l'étude d'impact ? - France Inter, 30 janvier 2020

> Retraites : l'équilibre financier toujours incertain après la réforme - Les Echos, 24 janvier 2020

Système universel des retraites : le projet de loi arrive au Parlement

30/01/2020- Du côté de l'Assemblée nationale, les choses se mettent déjà en ordre de marche. Alors que le projet a été examiné vendredi 24 janvier en Conseil des ministres, il lui a été présenté dès le 27 janvier. Une commission spéciale est officiellement installée sous l'égide de Brigitte Bourguignon (LREM), par ailleurs présidente de la commission des affaires sociales. 70 députés de tous les groupes siègeront et leurs travaux ont débuté par une audition, mardi soir, de Laurent Pietraszewski, secrétaire d'Etat chargé des retraites.

Les auditions des organisations patronales et syndicales ont débuté mercredi 29 janvier et ont permis de préciser les positions de ces organisations. De même, la commission spéciale a auditionné le président du Conseil d'orientation des retraites, Pierre-Louis Bras, et le président du Comité de suivi des retraites, Didier Blanchet.

La méthode est critiquée par les députés de l'opposition. En effet, les travaux de la commission spéciale devraient durer moins d'une semaine et certains regrettent le temps limité laissé pour le dépôt d'amendements. L'examen du texte dans l'hémicycle du Palais Bourbon devrait débuter le 17 février et la majorité espère arriver à un vote solennel le 3 mars, quelques jours avant le début de la trêve parlementaire. Le Sénat se pencherait ensuite sur la réforme à partir de la fin avril. La conférence des présidents du Sénat s'intéresse d'ailleurs déjà à la question et a demandé mardi la levée de la procédure accélérée prévoyant une réduction de la navette parlementaire. La conférence des présidents de l'Assemblée a toutefois refusé cette demande.

> La réforme des retraites arrive au Parlement, et son examen rapide agace l'opposition - Le Monde, 27 janvier 2020

> Réforme des retraites : les oppositions ferraillent d'emblée au Parlement - Le Point, 29 janvier 2020

> Vidéos des auditions et des tables-rondes de la commission spéciale sur l'instauration d'un système universel de retraite - Assemblée nationale

 > Réforme des retraites : « L’ensemble des cas types présentés par le gouvernement n’ont aucune valeur informative » - Le Monde, 29 janvier 2020, collectif  

Système universel des retraites : la conférence de financement a démarré le 30 janvier 2020 sur fond de division entre les partenaires sociaux

31/01/2020- La conférence de financement proposée par la CFDT le 5 janvier dernier et avalisée par le gouvernement sous une forme réduite à 3 mois (contre 6 proposés par la CFDT) débutait le 30 janvier 2020. Lancée officiellement le 30 janvier en présence d'Edouard Philippe, Agnès Buzyn, Laurent Pietrazewski et Olivier Dussopt, elle doit se tenir pendant 3 mois durant lesquels les partenaires sociaux devront trouver comment équilibrer le régime de retraites pour la période 2022-2027. A défaut, le gouvernement sera habilité à prendre, au regard de ses propositions et dans un délai de trois mois à compter de la publication de la loi ordinaire, "toute mesure visant à prévoir les modalités permettant d’atteindre l’équilibre financier" (cf. article 57 du projet de loi). Ont été conviées les organisations syndicales et patronales qui auront vocation à intervenir dans le système universel de retraite, à savoir la CPME, l'UNSA, FO, la CGT, l'U2P, le MEDEF, la CFE-CGC, la CFDT, la CFTC et la FNSEA. La tâche s'annonce complexe pour la "conférence sur l'équilibre et le financement des retraites" au regard de la mission confiée par le gouvernement :  trouver comment économiser 12 milliards d’euros pour la période 2022-2027. Cela devra se faire sans toucher au niveau des pensions versées et sans augmenter le coût du travail pour les entreprises.

Cette conférence, sous la houlette de Jean-Jacques Marette, s'ouvre toutefois sur fond de divergence. Pour Laurent Berger, « [i]l faut d'abord qu'on réponde aux exigences de justice sociale, c'est une condition sine qua non pour avancer dans la conférence de financement ». Au cœur de ces exigences, on retrouve la pénibilité, la retraite progressive, le minimum contributif et les questions de transitions pour les agents publics. De son côté, le MEDEF voit comme principale solution une mesure d'âge. Geoffroy Roux de Bézieux, l'a d'ailleurs affirmé « Si on n’arrive pas à un accord dans trois mois, nous comptons bien sur le gouvernement pour mettre en place cette mesure d’âge », position partagée par le gouvernement. Cette position se situe à l'opposé de celle des syndicats qui ont obtenu le retrait de l'âge pivot que le gouvernement souhaitait mettre en place dès 2022. Côté CPME, on propose la conversion en points de RTT, congés payés non pris ou heures supplémentaires, afin de permettre aux salariés de partir plus tôt. Force Ouvrière demande, de son côté, que la question du coût du travail soit rouverte, et remet sur la table son idée de hausse des cotisations. La CGT participe "pour discuter du système actuel, et non du système par points" auquel elle est opposée. Elle serait plutôt favorable à une revalorisation des salaires qui permettrait de faire rentrer des cotisations supplémentaires.

Les débats se dérouleront parallèlement à l'Assemblée sans que l'issue de la conférence ne soit connue. Le résultat des échanges devrait toutefois être connu au moment des débats au Sénat qui se dérouleront en avril-mai.

> Réforme des retraites : Edourad Philippe lance la "conférence de financement" - Le Parisien, 30 janvier 2020

> Réforme des retraites : syndicats et patronat ont 3 mois pour trouver un "équilibre financier" pour 2027 - Le Monde, 31 janvier 2020

> Retraites : que faut-il savoir de la conférence de financement ? - Public Sénat, 30 janvier 2020

> Objectif, marge de manoeuvre, participants... On vous dit tout de la conférence de financement qui doit trouver 12 milliards pour la réforme des retraites - France Info, 30 janvier 2020

> Conférence de financement : que vont proposer les syndicats et le patronat pour compenser le retrait de l'âge pivot ? - France Info, 30 janvier 2020

> Retraites : ce qu'il faut savoir de la conférence de financement annoncée par Edouard Philippe - Le Figaro, 28 janvier 2020

> Réforme des retraites : la CFDT pose ses conditions avant la conférence de financement

> "S'il y a une mesure d'âge autour de 64 ans, le Medef sera au rendez-vous" - La Croix, 30 janvier 2020

Famille

La saison 2 de "La Famille Tout-Ecran" diffusée sur France Télévisions du 27 janvier au 7 février

27/01/2020- La première saison avait rassemblé plus d'1,7 millions de téléspectateurs sur les chaines du groupe France Télévisions et avait comptabilisé plus de 6 millions de vues sur internet. Forts de ce succès, la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), le Centre pour l'éducation aux médias et à l'information (CLEMI) et France Télévisions proposent une saison 2 autour de 10 épisodes.

Ces 10 épisodes de 1'30 aborderont chacun une thématique différente et donneront sur un ton détendu et humoristique des conseils sur les pratiques vis-à-vis du numérique. Seront abordés, entre autres, le cyberharcèlement, la protection de la vie privée, le binge-watching ou encore les images violentes et inappropriées.

En plus de cette série, les Caisses d'allocations familiales et le CLEMI proposent sur tout le territoire des ateliers pour favoriser l'utilisation du numérique en famille.

Aux origines de ce projet, on trouve une enquête nationale "Vos enfants, les médias et internet" lancée en 2017 par le CLEMI qui a conduit à la conception d'un guide pratique "La famille Tout-Ecran". En 2019, le volume 2 du guide a pu être édité et enrichi. A noter que ce dispositif ludo-éducatif s'accompagne également d'un kit pédagogique coréalisé avec la Ligue de l'enseignement.

En 2019, on comptait en moyenne 6,5 écrans par foyer et 95% de la population âgée de 12 ans et plus est équipée d'un smartphone. En 2017, les adultes passaient 5h07 minutes par jour sur les écrans et les enfants n'en passaient que 54 minutes de moins.

> Communiqué de presse autour du lancement de la saison 2 - Caf.fr

> Guides pratiques et kit pédagogique - CLEMI

La CNAF communique autour du rapport 2019 de l'Observatoire national de la petite enfance

 30/01/2020- Créé en 2002, l'Observatoire national de la petite enfance (ONaPE) réalise le recueil, l'échange et la coordination des travaux menés dans le domaine de la petite enfance afin de contribuer à un meilleur éclairage des décisions et de l'action. Il est piloté par la Direction des statistiques, des études et de la recherche de la CNAF et fédère l'ensemble des services de statistiques et d'études des institutions impliquées dans les politiques de la petite enfance : la DREES, l'INSEE, la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l'Education nationale (Depp), la MSA et l'ACOSS. Son rapport, publié chaque année depuis 2005, fournit des données qualitatives et quantitatives sur l'accueil des enfants de 0 à 6 ans.

Que nous apprend le rapport 2019 sur lequel la CNAF a communiqué le 30 janvier ? L'indice de fécondité baisse pour la 4ème année consécutive : 758 000 bébés sont nés en France en 2018, soit 12 000 de moins qu'en 2017. Au 1er janvier 2019, la France compte 4,5 millions d'enfants de moins de 6 ans dont 2,2 millions ont moins de 3 ans. Un enfant sur cinq de moins de six ans vit au sein d'un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté (12.300€/an). Les mères d'enfant de moins de six ans en situation de handicap sont plus souvent inactives ou au chômage. Cette situation est encore plus difficile pour les mères isolées. L'offre d'accueil est de 58,9 places pour 100 enfants de moins de 3 ans en 2017. L'accueil proposé par les assistants maternels en emploi direct par les parents reste prépondérant. On note toutefois des disparités dans l'offre d'accueil sur les territoires. Cela varie de 10 places pour 100 enfants en Guyane à 93 places pour 100 enfants en Haute-Loire. Concernant le congé parental, on note que seulement 6% des pères sont bénéficiaires d'un complément d'activité pour congé parental. Le rapport note que le dispositif d'incitation au partage mis en place en 2015 avec la prestation partagée d'éducation de l'enfant ( PreParE) n'a eu qu'un effet très marginal sur le recours des pères. Près des trois quarts des pères optent pour un congé parental à taux réduit.

> Dossier de presse du rapport 2019 de l'Observatoire nationale de la petite enfance - Caf

> Rapport 2019 (données 2018) de l'ONaPE "L'accueil du jeune enfant en 2018"

International

Brexit : la fin du feuilleton ?

31/01/2020 - Après plusieurs reports, le Brexit est effectif depuis le 1er janvier 2020. Plus de 1.000 jours après le référendum britannique, l'Union européenne perd donc son premier membre. Le Royaume-Uni aura appartenu à l'Union européenne pendant 47 ans.

Cette sortie ne devrait toutefois pas avoir de réel impact dans les prochains mois. En effet, une période de transition s'ouvre durant laquelle le Royaume-Uni reste soumis aux règles et obligations communautaires. De nombreux points seront encore discutés jusqu'au 31 décembre 2020 concernant les relations futures entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. En cas d'incertitude, la période de transition pourra être prorogée jusqu'à la fin de l'année 2021 ou 2022.

Concernant la libre-circulation des personnes et, plus précisément, la coordination des législations de Sécurité sociale, il ne devrait pas y avoir de changements majeurs jusqu'au 31 décembre 2020. Afin de répondre au mieux aux questions de chacun sur ces droits, de nombreuses "FAQ" ont été mises en place.

> Questions et réponses sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne le 31 janvier 2020 - Commission européenne, 24 janvier 2020

> Le Brexit, ou en est-on ? - site du gouvernement français (aborde le sujet des prestations sociales

> Brexit, vos questions, nos réponses - Ministère des Solidarités et de la Santé

> FAQ : Brexit - CLEISS

> Ce qui va vraiment changer dans l'ère post-Brexit, qui commence ce soir à minuit - Le Monde, 31 janvier 2020

L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu

Système universel des retraites : l'intersyndicale des agents de direction déplore la disparition de la branche Retraite

 

29/01/2020- Le numéro spécial Agents de Direction de la Lettre de La Michodière est paru le 29 janvier 2020. Il s'ouvre sur une déclaration de l'intersyndicale des Agents de Direction sur les conséquences de la réforme des retraites sur le régime général et son personnel. Cette déclaration est portée, outre le SNFOCOS, par le SNPDOSS-CFE-CGC, le SNPDOS-CFDT et le SNADEOS-CFTC. Elle fait suite à la réunion de l'intersyndicale des agents de direction la veille, mardi 28 janvier. Cette déclaration a également été relayée par les autres organisations syndicales membres ayant participé à l'intersyndicale dont le SNPDOS-CFDT ou encore le SNADEOS-CFTC.

Les organisations représentatives des agents de direction ont tenu à rappeler leur attachement à l'organisation actuelle de la Sécurité sociale, dans laquelle doit demeurer la branche retraite. Elles réaffirment ainsi leur attachement à l'existence d'organismes locaux, dotés de la personnalité juridique, dirigés par des agents de direction et administrés paritairement. Pour elles, la construction du futur de la protection sociale ne doit pas se faire au détriment du personnel de la Sécurité sociale et des usagers.

L'intersyndicale appelle, via cette Lettre, à un boycott des réunions organisées par les caisses nationales et des remontées d'informations et de statistiques vers le niveau national. Ils invitent également les agents de direction à signer une pétition exigeant le retrait des articles 49 et 50 du projet de loi instituant un régime universel de retraite.

Ils réclament également un entretien avec le Président du COMEX de l'UCANSS (Renaud Villard, par ailleurs Directeur de la Cnav) et avec la Direction de la Sécurité sociale.

La disparition des CARSAT interroge les Agents de direction sur l'avenir de la prévention des risques professionnels et la gestion du Service social spécialisé de l'Assurance maladie. Au-delà, ils posent la question du devenir de la fonction et du nombre d'agents de direction à la Sécurité sociale.

> Lettre de la Michodière, numéro spécial Agents de direction du 29 janvier 2020 sur le site du SNFOCOS

> Déclaration intersyndicale sur le site du SNPDOS-CFDT

Système universel des retraites : la disparition programmée des CARSAT inquiète les syndicats au-delà des agents de direction

 30/01/2020- La lettre n°04 du 30 janvier 2020 revient également sur la disparition des CARSAT et rappelle que le SNFOCOS a lui aussi lancé une pétition pour le maintien de la Branche Retraite de la Sécurité sociale. Elle signale que les conseils d'administration des différentes caisses nationales se sont majoritairement exprimés contre le projet. Le SNFOCOS appelle à la mobilisation dans tous les organismes. La lettre salue par ailleurs la position du Conseil d'Etat exprimée dans son avis (pour plus d'informations sur cet avis, voir la rubrique Retraite - personnes âgées - dépendance).

Au-delà du projet de loi sur la réforme des retraites, le SNFOCOS revient aussi dans cette lettre sur le projet de nouvelle classification et ses inquiétudes concernant son impact sur les cadres.

> La Lettre de la Michodière n°4 du 30 janvier 2020 sur le site du SNFOCOS

Actualités générales

Actualités santé

Comment réduire les inégalités territoriales d'accès aux soins ?

30/01/2020 - Depuis 2010, le nombre de médecins généralistes libéraux baisse. D'après la DREES, ce phénomène devrait se poursuivre jusqu'en 2025. Actuellement, 5,4 millions de patients n'ont pas de médecin traitant. Cela engendre des inégalités territoriales d'accès aux soins auxquelles les politiques publiques tentent de répondre.

Le Sénat formule huit propositions parmi lesquelles le conventionnement sélectif. Pour sa part, la CNAM mise sur les CPTS (450 territoires déjà engagés), les assistants médicaux (302 contrats signés, 314 en cours de signature) et la télémédecine, notamment via les plateformes commerciales. La CNAM se montre toutefois critique envers elles et a même attaqué en justice le site "arretmaladie.fr".

> Déserts médicaux : l’État doit enfin prendre des mesures courageuses ! - Sénat

Déserts médicaux : les solutions de la CNAM portent leurs fruits - Egora

Les déserts médicaux - Difficultés et adaptation des médecins généralistes face à l’offre de soins locale - actes d'un colloque organisé par l'INET, l'ENA et l'EHESP le 18 mars 2019, 23 p.

Panorama sur la télémédecine aujourd'hui et perspectives pour l’avenir - sondage ODOXA

Loi d'orientation des mobilités: favoriser la mobilité quotidienne dans les territoires peu denses - CEREMA

Actualités sociales et économiques

La CIPAV condamnée

31/01/2020 - L’auto-entreprise est une entreprise individuelle. Elle relève du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social pour le paiement des cotisations et contributions sociales.

L'Etat a confié à la CIPAV la gestion des cotisations et des pensions de retraite sur la base des taux réduits existants et correspondant à une profession libérale ayant de faibles revenus (entre 5 et 23 K€). Il n'a pas retenu la classe A correspondant à une profession libérale dégageant un revenu d'activité de moins de 26 K€. Les professions libérales avaient le choix d'opter pour l'un ou l'autre mode de cotisation contrairement aux autoentrepreneurs.

Au moment de la retraite, la différence est de taille : 36 points annuels attribués avec la classe A contre 9 dans le régime à taux réduit.

Cette inégalité de traitement dénoncée par la Cour des comptes dès 2017 et en 2018 par le Défenseur des droits, vient d'être reconnue par la Cour de cassation. Ce jugement pourrait coûter cher à l’État : entre 1 et 5 milliards d'euros selon les sources.

Auto-entrepreneur : la CIPAV condamnée par la Cour de cassation pour minoration des points de retraite - Prévissima, 27 janvier 2020, Laure

> Retraite des autoentrepreneurs : un arrêt de Cassation qui pourrait coûter des milliards d'euros à l'Etat - France Culture, 23 janvier 2020, Anne-Laure Chouin

> Décision n°118 du 23 janvier 2020 de la Cour de cassation

> La Fédération des auto-entrepreneurs satisfaite

> La CIPAV prend acte

TIC santé - e-administration - services publics

> L’ANSSI livre son analyse de la menace pour les entreprises et les institutions - ANSSI

Les rançongiciels constituent actuellement la menace informatique la plus sérieuse pour les entreprises et les institutions. L'ANSSI analyse et sensibilise les dirigeants sur ce phénomène.

Les salariés et la cybersécurité - enquête Harris interactive

27% des salariés déclarent s’intéresser "beaucoup" à ce sujet. Un nombre important avoue avoir quotidiennement des comportements à risque (78% ont des mots de passe identiques pour plusieurs plateformes ; 71% envoient des documents professionnels sans protection).

> Enquête sur la qualité des services publics - La Gazette des communes et Webhelp lancent une grande enquête sur les services publics. Les résultats seront publiés le 16 mars 2020.

Veille réglementaire

Sécurité sociale

> Décision du 23 janvier 2020 de la Cour de cassation (2ème chambre) CIPAV

> Décret n°2020-42 du 24 janvier 2020 portant création des commissaires à la lutte contre la pauvreté

Autres publications retenues

Agenda
Statistiques - chiffres - classements - prix

> Effets d’une variation de transferts socio-fiscaux sur le niveau de vie et les inégalités - INSEE, janvier 2020, 4 p.

Par des variations de montants de prestations sociales et de prélèvements fiscaux, l'INSEE simule leurs effets sur le niveau de vie des ménages. Ainsi, augmenter de 5 % le montant forfaitaire du RSA diminuerait le taux de pauvreté de 0,1 point et l’intensité de la pauvreté de 0,7 point.

La France au défi de la mobilité sociale : pessimisme, notamment pour les retraites, IPSOS, 19 p.

L'ascenseur social est en panne. Selon l'OCDE, il faudrait en France cent-quatre-vingts années, six générations, pour qu'une famille pauvre atteigne le revenu moyen.

> Devenir adulte : comment évoluent les ressources ? Montant et composition des ressources des 18-24 ans à partir de l’enquête nationale sur les ressources des jeunes (ENRJ) - DREES - janvier 2020, 42 p.

En France, les jeunes de 18 à 24 ans reçoivent en propre 770 euros en moyenne par mois fin 2014, issus du travail, des transferts et aides des familles, et de l’aide sociale publique.

> Les remboursements de soins du régime général en 2018 - CNAM, 4 p.

En 2018, les remboursements de soins du régime général ont progressé de +2,2%, et de +2,7% pour les remboursements de soins de ville.

Nomination - mouvements - récompenses - indiscrétions - marchés - partenariats

30/01/2020 - Fabrice Gombert est nommé membre titulaire du Conseil de la CNAM (JO du 30 janvier 2020)

31/01/2020 - Grand âge : Marie-Anne Montchamp pourrait piloter la conférence sociale (Le Média social)

Vidéo de la semaine

> Quelle protection sociale pour le XXIème siècle ? - colloque organisé le 15/11/2019 par l'EN3S à l'occasion de la 30ème édition du cycle Actualité de la protection sociale (APS).

Sondages - baromètres

> Les maladies chroniques (MCO) ont un impact majeur sur le pouvoir d’achat et la consommation - ODOXA

Un quart à un tiers des Français est ou a été directement concerné par une MCO. Les deux-tiers (68%) disent que cela impacte leur vie d’une manière ou d’une autre, notamment sur leur pouvoir d’achat (36%) dont ils estiment à la perte en moyenne à 35%. 

La France au défi de la mobilité sociale : pessimisme, notamment pour les retraites, IPSOS

Publications - revues

Vieillir à deux, seul ou en corésidence : évolution de l’aide entre 1999 et 2015, Cadr@age n°42

>  Les guides sur la protection sociale des travailleurs indépendants, des professions libérales et des autoentrepreneurs ont été mises à jour sur le site URSSAF. 

Rapports - études - dossiers - avis - notes

Maintien à domicile : vers des plateformes numériques de services, Banque des territoires, 15 janvier 2020, 71 p.

L’étude recense des alternatives au modèle traditionnel des EHPAD et invite à la réinvention des services autour de la personne vieillissante. Afin de réduire les inégalités d'accès aux services, elle propose la création d'une plateforme nationale s'articulant avec les agences régionales de santé, les collectivités et les acteurs de proximité.

>   Petite enfance : le secteur privé représente une part croissante des capacités d'accueil collectif - Banque des territoires, 28 janvier 2020

Publié par la Fédération française des entreprises de crèches, ce baromètre portant sur l'ensemble des modes d'accueil collectifs apporte nombre d'informations intéressantes et formule des propositions... en partie pro domo, donc en faveur des crèches privées.

 > Réussir la transition démographique et lutter contre l’âgisme - synthèse du rapport Dufeu-Schubert par l'UNSA, 8 p.

L'UNSA apporte sa vision et ses craintes sur les propositions formulées dans le rapport Dufeu-Schubert.

> Territoires, bien-être et politiques publiques, Conseil d'analyse économique, Conseil d'analyse économique, janvier 2020, 12 p.

> Plan d'actions pour l’évaluation des médicaments innovants, HAS, 27 janvier 2020, 6 p.

Communiqués - points de vue - analyses politiques - faits divers - enquêtes

> La réflexion : condition d'une société plus apaisée et cohérente, La Tribune, 27 janvier 2020, Bernard Devert

Nouveautés documentaires

> Exclusions sociales des personnes âgées - Retraite et société n°81, 81 p. ; 16,90 €.

Coordonné par Kieran Walsh et Thomas Scharf, ce numéro se veut international et pluridisciplinaire. Il mêle témoignages, études (santé, urbanisme, chômage des seniors, aides sociales, ...) et un entretien avec Hervé Boulhol.

> Politiques sociales locales, RAFS - Hors-série 2019 ; 23,50 € - 282 p. ; sous la coordination de Robert Lafore et Jean-Luc Outin.

Les travaux présentés sont issus d'un programme de recherche mené par la Mission Recherche de la DREES. Ils abordent les politiques de l'autonomie et de l'insertion en passant par les aides et l'action sociale. 

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Dans le prochain numéro...

 

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SécuDoc, le centre de ressources de l'Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale contribue à la mise en valeur de la Sécurité sociale, et plus largement de la protection sociale, au décryptage de leurs enjeux actuels et futurs. Il participe au renforcement de son enseignement. Pépinière de connaissances, il est un lieu de référence et propose des "connaissances repères" pour faciliter la recherche et la compréhension de l'environnement protection sociale. Il facilite l'accès à une connaissance citoyenne, savante et experte de la protection sociale.