SÉCU HEBDO #62

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Le panorama EN3S de l'actualité internet

dans le domaine de la Sécurité sociale

du 1er au 7 mai 2021

08/05/2021

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Sommaire

Actualités professionnelles

Actualités professionnelles

Recouvrement - Emploi - Assurance-chômage

La réforme de l’Assurance chômage devrait entrainer des inégalités de traitement pour les allocataires en reprise d’activité

 05/05/2021- Selon une étude d’impact réalisée par l’Unédic pour la CGT, la réforme de l’Assurance chômage va accentuer les inégalités de traitement entre les demandeurs d’emploi cumulant périodes d’emploi fractionnées et chômage.

Le montant des allocations étant calculé sur un mois civil entier lorsque la "reprise d’activité est effectuée à cheval sur deux mois, le montant de l'allocation due au titre de ces deux mois sera réduit, dans des proportions variables". Le nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR), prévu par la réforme, entraine une baisse du montant d’allocation journalière pour les salariés alternant les contrats courts, accentuant ainsi cet effet.

Il devrait également pénaliser un jeune cumulant études et emploi étudiant qui connaîtrait une période de chômage après un premier contrat de travail. Son allocation serait de 30% inférieure avec la réforme, s’il a travaillé une journée au moins pendant les dix-sept derniers mois et un jour, précédant la fin de son premier contrat de travail. Cette baisse serait compensée par l’allongement de la durée d’indemnisation de six à dix mois et demi, conduisant les allocataires à percevoir finalement le même montant au total qu’avant la réforme.

Le gouvernement souligne que ces effets pervers devraient être réglés par les ajustements apportés au décret portant réforme de l’Assurance chômage.

> Étude d'impact du décret n°2021-346 du 30/03/2021 : indemnisation en présence d’une reprise d’activité - Unédic pour CGT, 22 avril 2021

> Assurance chômage : la réforme va pénaliser les jeunes entrants sur le marché du travail - Les Echos, 3 mai 2021, Leïla de Comarmond 

> Réforme de l’assurance chômage : l’effet pervers qui va pénaliser les allocataires en reprise d’activité - Capital, 3 mai 2021, Sarah Asali

Solidarités nouvelles face au chômage partage ses inquiétudes sur le marché du travail en 2021

05/05/2021- L’association "Solidarités nouvelles face au chômage" a publié, le 28 avril 2021, un rapport sur le marché du travail en 2021. Ce document analyse les évolutions de celui-ci en 2020 et 2021, en comparaison avec la période de 2015 à 2019. En effet, l'amélioration précédemment constatée s'est prolongée au début de l’année 2020, malgré un taux d’intérim, de temps partiels et de contrats à durée déterminée considérés comme trop élevé. De fait, les actifs ne sont pas tous égaux, entre d’un côté les actifs flexibles et précaires, et de l’autre ceux en emploi stable.

La crise sanitaire et l’effondrement de l’activité économique marquent un point de bascule en mars 2020. La situation de nombreux chômeurs ne répondait plus, en 2020, aux critères du Bureau international du travail (BIT), modifiant les statistiques, ce qui a pu expliquer la baisse du chômage "en trompe-l’œil". 335 000 personnes auraient basculé dans l’inactivité cette année-là, ce qui a abouti fin 2020 à des chiffres très élevés : 2 353 000 de chômeurs au sens du BIT et 1 753 000 d’inactifs présents dans le halo autour du chômage. Les aides gouvernementales ont permis d'amortir les impacts pendant cette période, mais l’association craint les conséquences de la réforme de l’Assurance chômage.

Des solutions sont envisagées, notamment par les missions locales qui ont lancé, mardi 4 mai, une campagne de recrutement de 2 000 conseillers. Leur objectif est d’aider à la mise en œuvre du plan "1 jeune, 1 solution". Le président de l’Union nationale des missions locales, Stéphane Valli indique que la campagne doit permettre de "réaliser l'objectif de doubler de 100 000 à 200 000 en 2021 les bénéficiaires de la Garantie jeunes".

> Le marché du travail en 2021 : Regard de SNC sur la situation de l’emploi et du chômage en France - SNC Asso, 28 avril 2021 (Communiqué de presse)

> Plan "un jeune, une solution" : les missions locales vont recruter 2 000 conseillers - France Info, 3 mai 2021, France Info avec AFP

Maladie

De nouvelles mesures en matière d’indemnités journalières pour les intermittents du spectacle et les artistes auteurs en lien avec la Covid-19

05/05/2021- La diminution, voire la disparition, de l’activité des intermittents et des artistes auteurs a, de fait, des conséquences importantes sur leurs droits à indemnités journalières (IJ), directement liés à leur activité professionnelle. Face à cette situation, des mesures sont prises en leur faveur. 

Celles-ci concernent les assurés ayant épuisé leurs droits aux IJ maladie ou maternité à compter du 1er mars 2020 ou ultérieurement. Les droits sont ainsi maintenus pour tout arrêt de travail débutant entre le 1er avril et le 31 août 2021 et pour toute interruption de plus de six mois pour longue maladie ou maternité débutant entre le 1er janvier 2021 et le 31 août 2021. Pour les arrêts prescrits à compter du 1er avril, il n’y a aucune démarche supplémentaire à accomplir. 

Concernant les artistes auteurs, le seuil des revenus annuels 2020 permettant l’indemnisation d’un arrêt de travail est abaissé à 600 Smic horaire (contre 900 en temps normal). Le montant des IJ reste calculé sur la base du revenu annuel le plus important, en 2019 ou 2020.

> Covid-19 : nouvelles mesures en faveur des intermittents du spectacle et des artistes auteurs - Ameli.fr, 30 avril 2021

> Covid-19 : nouvelles dispositions en faveur des intermittents du spectacle et des artistes-auteurs - Previssima, 3 mai 2021, Kahina

Dans une note publiée par Terra Nova, Aurélie Combas-Richard revient sur la démarche expérimentale de la Cpam de Seine-Saint-Denis à l’occasion de la campagne vaccinale

05/05/2021- Bien que la moyenne d’âge du département soit basse, la Seine-Saint-Denis (93) est particulièrement touchée par l’épidémie de Covid-19. Cela peut s’expliquer par le fait qu’il s’agit d’une des collectivités territoriales les plus denses de France, avec 6 871 habitants au km². 30% des logements présentent par ailleurs une suroccupation et le département connait un taux de pauvreté de 28%. Beaucoup de ses habitants occupent également des emplois de seconde ligne et passent beaucoup de temps dans les transports en commun. La Seine-Saint-Denis est marquée par de fortes inégalités sociales de santé et une prévalence importante des comorbidités.

Afin d’inciter à la vaccination, la Cpam a déployé une pédagogie ciblée, via des appels téléphoniques. Ont ainsi été identifiés les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (C2S), ceux de l’Aide médicale d’État (AME) et les assurés n’ayant pas déclaré de médecin traitant. Les appels vers ces publics se sont doublés d’un courrier adapté ayant fait l’objet d’un pré-testing pour mieux faire connaitre la démarche. La caisse a également pu poursuivre la stratégie multilingue initiée avec le contact tracing et faciliter le transport vers les centres de vaccination, notamment en partenariat avec Uber. 

Les premières évaluations montrent un impact significatif de cette campagne. Au 11 avril, 64,9% des plus de 75 ans résidant dans le département étaient vaccinés alors que sans ce dispositif, ce pourcentage se situerait plutôt aux alentours de 54%. Cette campagne a également permis d’analyser les motifs de refus ou d’hésitation face à la vaccination.

> "Aller vers les publics les plus fragiles" une démarche expérimentale envers les publics les plus éloignés du système de soins, à l’occasion de la campagne vaccinale en Seine-Saint-Denis - Terra Nova, 3 mai 2021, Aurélie Combas-Richard (propos recueillis par Mélanie Heard, Marc-Olivier Padis et Alice Tattevin)

Retraite - Personnes âgées - Autonomie

La Défenseure des droits souligne le besoin de garantir les droits fondamentaux des personnes âgées accueillies en Ehpad

05/05/2021- Ces six dernières années, 900 réclamations dénonçant les conditions et les modalités d’accompagnement médico-social des personnes âgées ont été transmises au Défenseur des droits, dont 80% mettaient en cause un Ehpad. Toutefois, les saisines et témoignages se sont accrus ces derniers mois du fait de la crise sanitaire. Ils dénoncent notamment "une augmentation, de la part des directions des établissements, de violations de la liberté d’aller et venir des résidants ainsi que de leur droit au maintien des liens familiaux", précise l’autorité indépendante. 

La Défenseure des droits, Claire Hédon, dans un rapport publié le 4 mai, appelle donc à renforcer "le respect des droits fondamentaux des personnes âgées accueillies en Ehpad" à commencer par "leur droit au maintien des liens familiaux", "leur liberté d’aller et venir" et "le respect de leur consentement". Dans son rapport, l’autorité explique que les "atteintes aux droits par des comportements individuels des personnels des Ehpad ne doivent pas masquer les atteintes plus nombreuses issues du manque de moyens humains et des carences en matière d’organisation". Parmi les 64 recommandations du rapport figurent notamment la nomination systématique d’un "référent consentement", la fixation d’un "ratio minimal de personnels travaillant en Ehpad", établi à 0,8 équivalent temps plein par résidant. Le rapport propose également de veiller à ce que les décisions liées au renforcement des mesures sanitaires soient "proportionnées" et prises "pour une durée déterminée". 

La ministre chargée de l’autonomie, Brigitte Bourguignon, en marge de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, a indiqué avoir bien relevé les éléments mis en avant dans ce rapport. Elle a souligné toutefois qu’il ne fallait pas faire "d’Ehpad bashing", saluant les "efforts" de ceux qui y travaillent depuis le début de la pandémie. 

> Les droits fondamentaux des personnes âgées accueillies en Ehpad - Défenseur des droits, 5 mai 2021 

> Covid-19 : les droits des résidants en Ehpad "grandement entravés", juge la Défenseure des droits - Le Monde, 4 mai 2021, avec AFP

Famille - Logement - Pauvreté et exclusion

Dans son dernier rapport, le HCFEA revient sur l’évolution des dépenses sociales et fiscales consacrées aux enfants à charge au titre de la politique familiale

06/05/2021- Ce nouveau rapport du HCFEA dresse un bilan des réformes dans le domaine concerné, établit un panorama des besoins sociaux auxquels il convient de répondre et formule des propositions.

Les attentes de la population vis-à-vis de la politique familiale font ressortir deux objectifs prioritaires : la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle et le logement des familles. Au regard des réformes initiées, le Haut conseil constate un double basculement : un transfert des prestations universelles d’entretien vers des prestations ciblées, majoritairement sous conditions de ressources et, plus largement, un transfert des dépenses relevant de la politique familiale vers celles à la frontière entre politique sociale et politique familiale.

Concernant les besoins sociaux et professionnels, le HCFEA revient sur les travaux plus spécifiquement en lien avec l’épidémie de Covid-19. À ce titre, le Haut conseil met en avant les priorités suivantes : l’articulation entre responsabilités familiales et contraintes professionnelles, la pauvreté et notamment celle des jeunes, la question du logement et celle des violences intra-familiales.

Afin de répondre à l'ensemble des défis, le HCFEA formule plusieurs propositions :

  • maintenir le principe d’universalité d’une politique familiale orientée vers les enfants et qui doit concerner l’ensemble des familles ;
  • garantir les ressources disponibles pour la branche famille ;
  • revenir à un financement par des ressources stables permettant de garantir le niveau des aides actuelles et de dégager des ressources pour répondre aux besoins prioritaires ;
  • établir une revalorisation annuelle des barèmes et des plafonds des dispositifs sociaux et fiscaux, a minima, effectuée en fonction de l’évolution des prix et pour les prestations évoluant plutôt comme les salaires, en fonction de la leur ;
  • s’inscrire dans une logique de développement de l’enfant et de droits de l’enfant.

> L'évolution des dépenses sociales et fiscales consacrées aux enfants à charge au titre de la politique familiale - Bilan des réformes des vingt dernières années - HCFEA, 4 mai 2021 (synthèse)

Deux nouveautés dans la protection de l'enfance

05/05/2021- Une circulaire, publiée le 1er avril dernier, fait avancer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance 2020-2022. Le document précise les modalités de contractualisation entre préfet, ARS et conseil départemental pour les 40 nouveaux départements prenant part au projet cette année. Au total, 70 départements participent à la démarche depuis le lancement de la Stratégie. Les contrats reprendront les modalités déjà définies par la circulaire du 20 février 2020.

Autre avancée plus directe pour les personnes concernées par la protection de l’enfance : le service 119-Allô Enfance en Danger (Snated-119) a mis en place un tchat, en complément de sa permanence téléphonique. Dans son communiqué de presse, partagé le 3 mai 2021, le service indique que les mineurs sont passés de 15% des appelants en 2017 à 20% en 2020. Le tchat est ouvert aux mineurs et aux majeurs de moins de 21 ans les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 15h à 19h et les mercredis de 13h à 19h.

> Circulaire du 1er avril 2021

> Circulaire du 20 février 2020

> Stratégie de protection de l'enfance : deuxième vague de contractualisation - Le Média Social, 30 avril 2021, Virginie Fleury (réservé aux abonnés)

> Lancement du tchat du 119-Allô Enfance en Danger à destination des enfants et des adolescents - Communiqué de presse du GIP Enfance en Danger, 3 mai 2021

Le secrétariat d’État chargé de l’Enfance et des Familles annonce le lancement de programmeeasy.org

05/05/2021- Les familles en situation de fragilité sont confrontées à différentes difficultés dont l’impossibilité de partir en vacances, un éloignement de l’emploi et un accès insuffisant à la formation. L’initiative "programmeasy.org" vise à prendre en compte ces différentes dimensions au travers de "vacances apprenantes".

Ce programme, porté par VVF Villages, doit ainsi permettre à près de 3 000 familles modestes de bénéficier de vacances de qualité tout en proposant aux adultes des temps de formation pour développer leurs soft skills. Ils auront accès deux heures par jour à ces activités destinées à renforcer leurs compétences professionnelles, pendant que les enfants bénéficieront d’animations. 

Un montant d'1,6 million d'euros est consacré à ce projet par le secrétariat d’État et 1 000 familles devraient être concernées par le dispositif dès cet été.

> Permettre aux familles modestes de bénéficier de vacances tout en renforçant leurs compétences : lancement de "programmeeasy.org" - Communiqué de presse du ministère des Solidarités et de la Santé, 3 mai 2021

Management - Risques professionnels - Santé au travail

Les entreprises peuvent jouer un rôle dans la préservation de la santé mentale de leurs salariés

05/05/2021- Un arrêt du 6 janvier 2021, rendu par la Chambre sociale de la Cour de cassation, a rappelé l'obligation de l'employeur en matière de prévention concernant la santé et sécurité au travail. Elle s’applique également en cas d’atteinte à la santé psychique du salarié. Les juges précisent que l’employeur doit pouvoir démontrer qu’il a mis en place des mesures de prévention suffisantes pour évaluer et prévenir les risques psychosociaux.

Si plusieurs démarches de prévention des risques professionnels sont à l’œuvre depuis quelques années, le cas des troubles psychiques reste peu abordé. Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, encourage les employeurs à "se doter d’outils de dépistage dans la durée" et à s’appuyer davantage sur la prévention.

Ce constat est partagé par le psychologue Tim Greacen, directeur du laboratoire de recherche en santé mentale et sciences sociales du GHU Paris. Ce dernier invite les entreprises à développer des dispositifs d’informations. Il avance que plus les salariés prendront conscience des signes d’apparition des troubles, plus ils seront à même de les constater chez leurs collègues et de le signaler auprès des personnes compétentes.

> Ne pas veiller à la santé mentale des salariés peut nuire gravement à l’entreprise ! - Réseau Eurojuris France, 29 avril 2021, Nicolas Drujon d’Astros 

> Jusqu’où votre employeur est-il responsable de votre santé mentale ? - Challenges, 30 avril 2021, Isabelle de Foucaud 

> Comment prendre soin de sa santé mentale ? - Institut Montaigne, 30 avril 2021, Christophe Archambault

Vaccination dans les centres de santé au travail : selon la CFDT et le Medef, il faut aller plus vite et voir plus grand

05/05/2021- La vaccination des salariés peut être effectuée dans les centres de santé au travail ou par un dispositif ad hoc mis en place dans l’entreprise. Pour autant, au 22 avril, on comptabilisait seulement 400 000 injections réalisées par les médecins du travail, dont 43 000 par les services de santé au travail. Face à ce constat et pour la première fois, la CFDT et le Medef ont parlé conjointement, en demandant au gouvernement une accélération des vaccinations. Les autres partenaires sociaux approuveraient la démarche.

La mise à disposition de vaccins à ARN messager et de meilleures campagnes de communication interne sont des leviers à actionner ; tout comme l’élargissement des critères d’éligibilité, jugé trop restrictif. Selon Laurent Berger, 84% des salariés consultés parmi les adhérents à la CFDT souhaitent recevoir le vaccin sur leur lieu de travail.

En réponse, Elisabeth Borne a présenté trois mesures pour accélérer la vaccination en entreprise : la fourniture de 100 000 doses d’AstraZeneca à la médecine du travail dès ce mois, la possibilité de vacciner avec l’ensemble des vaccins disponibles et enfin, la mise en place d'un circuit plus direct et simplifié pour l’approvisionnement des services de santé au travail. 

> Vaccination au travail : Laurent Berger et Geoffroy Roux de Bézieux se piquent de concert - Libération, Damien Dole, 3 mai 2021

> Le Medef et la CFDT demandent au gouvernement de fournir davantage de vaccin aux services de santé au travail - Éditions législatives, 3 mai 2021, Actuel CE

> Covid-19 : de nouvelles mesures pour accélérer la vaccination en entreprise - Communiqué de presse du ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion

La Sécurité sociale

L'actualité des partenaires sociaux

Dans l'actualité du SNADEOS-CFTC

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International

L’Inde se retrouve en pénurie de vaccins et d’oxygène

06/05/2021- L’Inde a lancé sa campagne de vaccination en janvier, et le plus grand fabricant de vaccins du monde, le Serum Institute of India (SII), fournit une grande partie des vaccins pour 250 millions de personnes d’ici juillet. Actuellement, 26 millions d’Indiens de plus de 45 ans ont reçu deux doses de vaccin, 124 millions ont reçu la première, alors que les stocks de vaccins sont presque épuisés. La raison principale serait que les fabricants peuvent vendre directement les doses aux gouvernements régionaux ou aux hôpitaux privés, ce qui crée des inégalités territoriales et un manque de visibilité pour le gouvernement fédéral.

Pourtant, depuis le 1er mai, l’Inde a élargi l’éligibilité vaccinale à la population âgée de 18 à 44 ans, soit 600 millions de personnes supplémentaires. Une plateforme d’inscription, Cowin, a été mise en place mais de nombreuses personnes en déplorent les défaillances. Le dispositif ne comble pas le manque de doses pour l’ensemble de la population. Selon les experts, le gouvernement n’aurait pas dû élargir l’éligibilité avant d’avoir vacciné les personnes de plus de 45 ans, mais l’augmentation rapide du nombre de cas aurait précipité la décision.

Sur le champ de la prise en charge des malades, l’oxygène vient également à manquer pour les personnes gravement touchées par le virus et les hôpitaux sont débordés. Les autorités font leur possible pour les approvisionner et des convois ferroviaires dédiés, "Oxygen Express", sont déployés pour la distribution à travers le pays. Depuis la semaine dernière, l’Inde peut également compter sur l’aide d’autres pays, comme la France ou la Grande-Bretagne.

> Covid : comment l'Inde s'est-elle retrouvée à court de vaccin ? - BBC News, 3 mai 2021, Aparna Alluri 

> Coronavirus en Inde : Près de 20 millions de cas et toujours une pénurie d'oxygène - 20 Minutes, 3 mai 2021, 20 Minutes avec AFP

> L'Inde : leader mondial des vaccins, de la débâcle économique et de la pauvreté - Xerfi, 25 avril 2021, Alexandre Mirlicourtois

La prise de position du gouvernement américain déstabilise les entreprises de l’économie de plateforme malgré les prévisions de forte croissance pour 2021

05/05/2021- John Williams, président de la Fed de New York, indique que la croissance américaine pourrait atteindre 7% en 2021. Ce serait le rythme le plus élevé depuis 40 ans.

Il souligne que la Banque centrale doit intégrer une inflation de 2,3% au mois de mars 2021, légèrement au-dessus de l’objectif des 2%. Cependant, il affirme que cette augmentation n’est que passagère et qu’elle devrait prendre fin une fois que "l’inversion des prix et les déséquilibres à court terme dus à la réouverture de l’économie" se seront produits.

Dans le même temps, Marty Walsh, secrétaire d'État au Travail, déclare à l’occasion d’une conférence de presse que le gouvernement fédéral soutient "la reconnaissance des travailleurs des plateformes comme des salariés". Cela a eu pour conséquence de faire chuter de près de 6% le cours des actions des sociétés majeures du secteur comme Uber ou Dash Door. Cette annonce intervient après la mise en place d’un programme fédéral pendant la crise sanitaire, permettant aux travailleurs des plateformes de bénéficier de l’assurance chômage.

> L’administration Biden soutient le statut de salarié pour les travailleurs indépendants du numérique - Libération, 30 avril 2021, AFP et Justine Daniel

> Les États-Unis pourraient voir en 2021 leur plus forte croissance en 40 ans - Le Figaro, 3 mai 2021, Le Figaro avec AFP

Actualités générales

Actualités santé

Pour la CEDH, la protection de la santé individuelle et publique prime sur le droit au respect de la vie privée

05/05/2021- La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) s’est penchée, le 8 avril 2021, sur la vaccination infantile obligatoire. Des parents tchèques l’avaient saisie après avoir été sanctionnés pour non-vaccination de leurs enfants. La loi du pays prévoit en effet, en cas de carence, 400€ d’amende et l’impossibilité d’accéder aux écoles maternelles.

La Cour européenne considère que la vaccination protège les personnes vaccinées et celles qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales, et sont alors tributaires de l’immunité collective. Concernant la vaccination, l’objectif doit être de veiller à ce que tout enfant soit protégé contre les maladies graves. Dans la majorité des cas, cet objectif est atteint par l’administration aux enfants (…) de tous les vaccins prévus dans le programme vaccinal. Ceux qui ne peuvent pas recevoir ce traitement sont protégés indirectement contre les maladies contagieuses tant que, au sein de leur communauté, la couverture vaccinale est maintenue au niveau requis. Cette politique de santé repose sur des considérations pertinentes et, à ce titre, est compatible avec l’intérêt supérieur des enfants qui est au centre des préoccupations 

Dans ce cas, la Cour estime que le besoin social impérieux de protéger la santé individuelle et publique prime sur le droit au respect de la vie privée.

> Questions-réponses sur l’arrêt Vavřička et autres c. République tchèque | Communiqué de presse - Cour européenne des Droits de l'Homme, 8 avril 2021

> La Cour européenne des droits de l’homme et la vaccination obligatoire : le contexte Covid - The conversation, 2 mai 2021, Frédérique Berrod et Pierrick Bruyas

Contexte économique et social

Les plans de relance européens comportent une dimension sociale affirmée

06/05/2021- Pour surmonter les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, l’Union européenne a mis en place un plan de relance inédit de 750 Md€. Avec ce plan, baptisé Next Generation EU, la Commission européenne a pour ambition de donner une dimension sociale à la relance en Europe. Les plans nationaux de reprise et de résilience (PNRR), présentés par chaque pays dans le cadre européen, seront ainsi, pour être financés, évalués à la lumière de plusieurs critères. Les États membres devront, entre autres, démontrer que leurs projets d’investissements et de réformes contribuent aux grands principes du socle européen des droits sociaux, adopté en 2017 et qui a déjà inspiré de nombreuses initiatives dans le domaine.

Les États membres ont fait un premier bilan de ce "socle" lors du sommet social européen, les 7 et 8 mai derniers à Porto, présenté comme le "point culminant" des avancées sociales de la présidence portugaise de l’Union européenne. Ce sommet a été l’occasion d’ajouter trois objectifs communs, à l’horizon 2030, au cadre de ce socle européen, sur recommandation de la Commission Européenne : avoir au moins 78% de la population âgée de 20 à 64 ans en emploi ; au moins 60% des adultes participant à des activités de formation chaque année ; et enfin 15 millions de personnes à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale en moins.

En marge de ce sommet, Julien Damon relève que les questions sociales sont considérées parmi les sujets les plus importants pour l’avenir de l’Europe selon les citoyens européens. Interrogés plus directement sur l’Europe sociale en 2030, plus de six Européens sur dix pensent que l’Europe, à cet horizon, sera plus sociale. Dans tous les pays, sauf en France, cette opinion prospective est majoritaire : "l’Europe sociale demeure un sujet singulier pour la France, s’agissant tant de son contenu que de ses perspectives" relève le chercheur.

> Quelle place pour l'Europe sociale dans le Plan de relance ? - Toute l’Europe, 4 mai 2021, Valentin Ledroit 

> L’Europe sociale : ambitions et opinions - Telos, 5 mai 2021, Julien Damon

TIC santé - E-administration - Services publics

Les professionnels de santé pourront désormais délivrer des attestations de vaccination

05/05/2021- L’Assurance-maladie annonce que l’attestation de vaccination sera délivrée au format papier et comportera deux codes à scanner pour télécharger le document sur l’application TousAntiCovid.

Par ailleurs, elle indique qu’à compter du 15 mai, les personnes vaccinées pourront obtenir leurs attestations via un "téléservice spécifique". Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance-maladie (Cnam), précise qu’elle constitue "la brique vaccination du pass sanitaire". 

Le contenu de cette attestation est susceptible d’évolution pour pouvoir correspondre aux normes européennes mettant en place le prochain pass sanitaire. 

> Covid : les attestations certifiées de vaccination sont arrivées - Les Echos, 3 mai 2021, Solveig Godeluck 

> Covid-19 : le lancement du certificat de vaccination, premier pas vers le pass sanitaire - Le Parisien, 3 mai 2021, Florence Méréo 

> Covid-19 : une attestation de vaccination certifiée peut être remise par le professionnel de santé - Amelie, 3 mai 2021

L'actualité des sites internet et réseaux sociaux

> Le Dr Maxime Elbaz, directeur technique à l'APHP, partage une infographie sur les trois formes d'épuisement professionnel et en décrit les causes et symptômes : burn out, bore out et brown out.

Veille réglementaire

 Général

  • Arrêté du 9 avril 2021 - JORF du 2 mai 2021 (taux de cotisation des employeurs à la Caisse nationale des industries électriques et gazières - Camieg - pour 2020 et 2021)
  • Décret n°2021-554 du 5 mai 2021 - JORF du 6 mai 2021 (procédure de reconnaissance et à la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles)
  • Arrêté du 3 mai 2021 - JORF du 7 mai 2021 (dotations régionales 2021 mentionnées à l'article L. 174-1-1 du code de la sécurité sociale, les dotations régionales de financement des missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation prévues aux articles L. 162-22-13, L. 162-23-8 et les dotations urgences prévues au L. 162-22-8-2 du code de la sécurité sociale ainsi que le montant des transferts prévus à l'article L. 174-1-2, du même code)
  • Décret n°2021-554 du 5 mai 2021 - JORF du 7 mai 2021 (Maladies professionnelles liées au Covid-19 : procédure de reconnaissance et à la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles)

Santé - Social

  • Arrêté du 19 avril 2021 - JORF du 2 mai 2021 (expérimentation pour l'incitation à la prescription hospitalière de médicaments biologiques délivrés en ville)
  • Instruction interministérielle n°DGCS/SD4A/DGEFP/2021/72 du 1er avril 2021 - Bulletin officiel Santé, Protection sociale, solidarité, 30 avril 2021 (accompagnement des employeurs pour recruter des demandeurs d’emplois ou des salariés en reconversion professionnelle, en leur apportant les prérequis nécessaires à un exercice dans le secteur du grand âge)
  • Instruction n°SGMCAS/2021/74 du 1er avril 2021 - Bulletin officiel Santé, Protection sociale, solidarité, 30 avril 2021 (engagements du Gouvernement pour l'année 2021 autour de la politique des 1000 premiers jours de l'enfant et de ses modalités de déclinaison territoriale, ainsi qu'aux leviers supplémentaires mis à disposition des acteurs locaux)
  • Arrêté du 28 avril 2021 - JORF du 7 mai 2021 (liste des établissements de santé qui démarrent en facturation individuelle des prestations de soins hospitaliers aux caisses d'assurance maladie obligatoire, ainsi que le périmètre de facturation concerné par la facturation individuelle pour chacun de ces établissements de santé)

Sécurité sociale

Projets / propositions de loi

> Proposition de loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle

La proposition de loi, déposée le 23 mars 2021 par Marie-Pierre Rixain, a été adopté par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale le 5 mai. Elle sera examinée en séance publique les 11 et 12 mai prochains.

Parmi les dispositions, regroupées en 9 articles, plusieurs concernent la protection sociale, notamment les places réservées en crèches pour les familles monoparentales, la préservation de l’autonomie financière de femmes mais également le renforcement du télétravail en fin de grossesse.

L’article 9 décrit les mécanismes de compensation des dépenses des charges pour l’État et les organismes de Sécurité sociale.

> Proposition de loi visant à étendre le revenu de solidarité active aux jeunes de 18 à 25 ans

La proposition de loi, portée par François Ruffin, a été rejetée le 6 mai 2021 par les députés après l'avoir déjà été en commission des Affaires sociales.

Brigitte Klinkert, ministre chargée de l'Insertion, s'est engagée à renforcer le plan "un jeune, une solution" pour "construire un accompagnement global ouvert à tous les jeunes sans solution". 

Autres publications retenues

Agenda

Statistiques - Chiffres - Classements - Prix

Nominations - Mouvements - Récompenses - Indiscrétions - Marchés - Partenariats

  • Mélodie Simon est nommée conseillère stratégie aidants et trajectoire financière auprès de la ministre déléguée auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargée de l'autonomie - Arrêté du 28 avril 2021, JORF du 4 mai 2021
  • Christelle Lim-Su-Kwai est nommée directrice adjointe de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités de La Réunion, et est chargée des fonctions de responsable du pôle "politique du travail" - Arrêté du 29 avril 2021, JORF du 2 mai 2021
  • Natalie Lemaire est reconduite dans ses fonctions de "rapporteur général sur les expérimentations pour l'innovation dans le système de santé" auprès du secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales, à l'administration centrale des ministères sociaux - Arrêté du 29 avril 2021, JORF du 2 mai 2021
  • Éric Weil est nommé conseiller chargé des régimes publics de retraite et de la prospective au cabinet du secrétaire d’État chargé des retraites et de la santé au travail - Arrêté du 30 avril 2021, JORF du 5 mai 2021
  • Partenariat entre l'État, la région Grand-Est et l'Assurance maladie : feuille de route télémédecine Grand-Est 2021-2023
  • Yves Bouchoucha, sur nomination de l’Urssaf Caisse Nationale, a pris ses fonctions, le 3 mai, de directeur par intérim de l’Urssaf Basse-Normandie - Urssaf de Basse-Normandie

Médias de la semaine

> Vive le travail !

Arte propose un documentaire en deux épisodes, de Marianne Lère, qui dresse un état des lieux des profondes ambivalences du monde du travail, à travers le parcours de huit Européens, hommes et femmes, commentés par des chercheurs (disponible jusqu'au 23 octobre 2021).

> Valoriser les sales boulots discrédités : le cas des aides à domicile - Xerfi, 4 mai 2021, Olivier Herrbach, directeur de l'IAE de Bordeaux

> Les essentiels du Management : vivre, travailler, manager autrement - Pierre Drelon, 2021

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SécuDoc, le centre de ressources de l'Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale contribue à la mise en valeur de la Sécurité sociale, et plus largement de la protection sociale, au décryptage de leurs enjeux actuels et futurs. Il participe au renforcement de son enseignement. Pépinière de connaissances, il est un lieu de référence et propose des "connaissances repères" pour faciliter la recherche et la compréhension de l'environnement protection sociale. Il facilite l'accès à une connaissance citoyenne, savante et experte de la protection sociale.