SÉCU HEBDO #79

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Le panorama EN3S de l'actualité internet

dans le domaine de la Sécurité sociale

du 18 au 24 septembre 2021

25/09/2021

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Sommaire

Actualités professionnelles

Actualités professionnelles

Recouvrement - Emploi - Assurance-chômage

La Dares et la Drees publient deux documents sur l'évolution de salaires

22/09/2021- La Dares a publié, le 17 septembre, son rapport sur l’évolution des salaires de base au 2e trimestre 2021. Fin juin 2021, 83% des salariés du secteur privé travaillaient à temps complet et 17% à temps partiel, dans les entreprises de dix salariés ou plus. Dans ces mêmes entreprises, l’indice du salaire mensuel de base (SMB) de l’ensemble des salariés a augmenté de 0,3% entre mars et juin 2021. Parallèlement, l’indice des prix a augmenté de 1,4% sur la même période.

Dans un même temps, la Drees a mis en ligne, le 16 septembre, une publication concernant le salaire net moyen dans la fonction publique hospitalière (FPH) en 2019. Cette année-là, un agent de la FPH percevait en moyenne 2 315 € nets par mois à temps plein. Leur salaire net moyen avait augmenté de 0,3% par rapport à 2018. En euros constants, celui-ci diminuait donc de 0,8% sur l'année. Le salaire net moyen des femmes était inférieur de 20,6% à celui des hommes, tandis qu’à profil identique, l’écart est de 3,6%. 

> Évolution des salaires de base et conditions d’emploi dans le secteur privé : résultats définitifs du 2e trimestre 2021 - Dares, 17 septembre 2021, Jérôme Hananel

> En 2019, le salaire net moyen dans la fonction publique hospitalière diminue de 0,8 % en euros constants - Drees, 16 septembre 2021, Christophe Dixte, Romain Bour

Le gouvernement propose des évolutions pour les chômeurs

22/09/2021- Élisabeth Borne, la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, a annoncé les premiers contours d’un " plan inédit pour les chômeurs de longue durée". Parmi les axes de travail figure notamment, le financement d’entreprises qui proposent des offres de formation pour les chômeurs de longue durée.

Cette mesure devrait permettre, selon la ministre, d’augmenter l’efficacité du dispositif de préparation opérationnelle à l’emploi (POE). Ce dernier consiste "à proposer à un chômeur une formation de 400 heures maximum afin de développer ses compétences (…) et ainsi répondre à un besoin de recrutement identifié". La POE prévoit également une période d'immersion en entreprise et ouvre des droits au statut de stagiaire de la formation professionnelle.

Par ailleurs, le gouvernement vient de transmettre un nouveau projet de décret en lien avec la réforme de l’Assurance-chômage qui devrait entrer en vigueur le 1er octobre. Celui-ci reprend la majorité des dispositions du décret précédent dont l’application avait été partiellement suspendue par le Conseil d’État. Les magistrats avaient considéré que les nouveaux mécanismes de calcul du salaire journalier de référence ne pouvaient rentrer en vigueur en raison de la situation actuelle de l’emploi. Selon le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, ce constat n’a plus lieu d’être puisque "tous les indicateurs convergent vers une reprise forte et durable".

> Élisabeth Borne dégaine son plan pour le chômage de longue durée - Le Figaro, 16 septembre 2021, William Plummer

> Assurance-chômage : le gouvernement met la dernière main à sa réforme - Le Monde, 17 septembre 2021, Bertrand Bissuel (réservé aux abonnés)

Maladie

Le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (Hcaam) poursuit ses réflexions sur l'articulation entre assurance maladie obligatoire (AMO) et assurance maladie complémentaire (AMC)

23/09/2021- Le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (Hcaam) s’est réuni le 23 septembre 2021 pour examiner un projet d’avis sur l’articulation entre AMO et AMC. Il poursuit ainsi ses réflexions après la publication, en janvier dernier, d’un document préparatoire (voir SH 46).

Dans ce nouveau document, encore confidentiel mais qui a largement été repris dans les médias, le Hcaam a approfondi les quatre scenarii envisagés en début d’année. Deux hypothèses conçoivent un bouleversement systémique, en particulier au niveau du mode de financement des dépenses. Parmi elles, figure celle de la "grande Sécu", c'est-à-dire d'une fusion entre AMO et AMC sur un certain nombre de prestations. Les deux autres schémas proposent des évolutions moins importantes.

Ces réflexions interviennent également peu après la diffusion du rapport de la Cour des comptes sur les complémentaires santé dans lequel les magistrats recommandaient la mise en place d’un bouclier sanitaire ; un périmètre d'intervention plus clair entre l’AMO et l’AMC ; l’approfondissement de la régulation existante, en assurant une transparence accrue des offres tout en encadrant le niveau des frais de gestion (voire du prix des garanties elles-mêmes) - Voir SH 73.

Le rapport final devrait être publié au cours du dernier trimestre 2021 et intégrer un cadrage chiffré de ces différentes hypothèses.

> Complémentaires : le projet d’avis du Hcaam foisonne de pistes de réforme - Newsassurancepro, 22 septembre 2021, Mariona Vivar

> La Grande Sécu vue par le Hcaam : tous les assurés en ALD ! - L’Argus de l’assurance, 22 septembre, François Limoge (réservé aux abonnés)  

Une légère baisse en trompe l’œil de l’Ondam pour 2022

22/09/2021- Le budget de la Sécurité sociale pour 2022 affichera un objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) en légère baisse. Le Haut conseil des finances publiques (HCFP) a indiqué, le 22 septembre, que c’est la première fois depuis la création de cet objectif en 1997. Le HCFP a été saisi par le Gouvernement le 10 septembre 2021, en application de l’article 14 de la loi organique n°2012-1403 du 17 décembre 2012, sur les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale pour 2022.

Après des augmentations de 9,4% en 2020 puis de 7,4% en 2021, l’Ondam devrait se réduire de 0,6% l’an prochain, a ainsi annoncé le HCFP. Cette légère baisse est à mettre au regard des hausses précédentes : l’Ondam 2022 sera de 234 Md€, contre 200 Md€ en 2019, avant la crise sanitaire. Cette hausse de 17% en deux ans a d’abord été portée par les "dépenses exceptionnelles" liées à l’épidémie (masques, tests, vaccins, hôpitaux) puis, dans un second temps, par les hausses de salaires du "Ségur de la santé". Ce dernier continuera d’ailleurs de produire ses effets en 2022, à hauteur de 2,8 Md€, soit 1,2 point d’Ondam supplémentaire relèvent les membres du Haut conseil. En tenant compte de la progression de 2,6 points des dépenses courantes, le budget "croîtrait ainsi de 3,8% hors dépenses exceptionnelles".

Cette baisse serait donc surtout liée à la réduction des besoins financiers exceptionnels de "lutte contre l’épidémie" : ils devraient coûter 9,7 Md€ de moins l’an prochain, même en tenant compte d’une provision de 5 Md€ pour les tests et les vaccins. Cette somme pourrait toutefois "se révéler sous-estimée en cas de résurgence de l’épidémie ou de nouvelles campagnes de vaccination" selon les membres du HCFP.

> Avis relatif aux projets de lois de finances et de financement de la sécurité sociale pour l’année 2022 - Haut conseil des finances publiques (HCFP), 22 septembre 2022

> Budget 2022 : des dépenses de santé toujours généreuses - Les échos, 23 septembre 2021, Solveig Godeluck

Retraite - Personnes âgées - Autonomie

La possibilité d’une pension minimale portée à 1 000 euros resterait ouverte avant la fin du quinquennat

22/09/2021- La semaine dernière (voir SH n°78), Emmanuel Macron avait confirmé que la réforme des retraites n’était pas un sujet de court terme. "On fera ça quand on tombera les masques", avait-t-il affirmé à une agricultrice lors de la visite d'une foire agricole en Provence, le vendredi 10 septembre. Le président de la République resterait toutefois déterminé, selon plusieurs médias, à engager une réforme des retraites. Il privilégierait trois mesures : la fin des régimes spéciaux, le recul de l'âge de départ à la retraite et l'augmentation du minimum de pension.

Sur ce dernier point, le magazine Capital a interrogé Nicolas Turquois, député et auteur avec son collègue Lionel Causse, d’un rapport sur le relèvement des minima de pension à 1 000 euros. Cette mesure, si elle ne concernait que les futurs retraités, aurait un coût entre 10 et 15 M€ la première année, avec une montée en charge au fil des générations pour atteindre environ 250 M€ annuellement en 2030. Elle pourrait aussi concerner l’ensemble des retraités et aurait alors un coût plus immédiat d’environ 2 Md€ par an.

> Retraites : Emmanuel Macron devrait clarifier sa position dans les prochains jours - BFMTV, 20 septembre 2021, Caroline Morisseau avec Pauline Dumonteil

> “Revaloriser les petites pensions coûterait 2 milliards par an”, selon le député Nicolas Turquois - Capital, 17 septembre 2021, Adeline Lorence

Famille - Logement - Pauvreté et exclusion

Les minima sociaux concernent près de sept millions de personnes soit 10% de la population française

22/09/2021- Fin 2019, 4,3 millions de personnes sont allocataires de l’un des minima sociaux en vigueur en France, un chiffre en augmentation (+1,2%) par rapport à fin 2018. En incluant les conjoints et les personnes à charge, 6,9 millions de personnes sont couvertes par les minima sociaux fin 2019, soit 10% de la population. Par ailleurs, 6,5 millions de foyers bénéficient d’une aide au logement, 4,5 de la prime d’activité, 6,8 d’une prestation familiale et 6,9 millions de personnes de la complémentaire santé solidaire (CSS). Enfin, 5,5 millions de ménages ont reçu un chèque énergie en 2020. Globalement, l’ensemble du système redistributif - prestations sociales et impôts directs - réduit le taux de pauvreté monétaire de 7,5 points en 2018. 

Ces résultats sont issus de l’édition 2021 de "Minima sociaux et prestations sociales", panorama de la Drees qui détaille les dispositifs assurant la redistribution en faveur des ménages les plus modestes. Des études portant sur l’emploi, l’accompagnement et l’insertion, les revenus et les trajectoires des bénéficiaires de minima sociaux sont également disponibles. L’ouvrage contient enfin des analyses sur les bénéficiaires de la prime d’activité : leurs conditions de vie et de logement, leur état de santé et leur vie sociale. 

> Minima sociaux et prestations sociales - Ménages aux revenus modestes et redistribution - Édition 2021 - Panorama de la Drees, 21 septembre 2021, sous la direction de Pierre-Yves Cabannes et Lucile Richet-Mastain 

Les augmentations du coût du RSA ne s'imputeront plus sur le budget de la Seine-Saint-Denis

22/09/2021- Le revenu de solidarité active, entré en vigueur en 2009, assure aux personnes sans ressources ou disposant de faibles ressources un niveau minimum de revenu variable selon la composition du foyer.

Avec la crise sanitaire, le nombre de bénéficiaires du RSA a fortement augmenté. Les budgets des départements, qui assurent en grande partie son financement, peuvent donc connaître des difficultés. La situation est particulièrement sensible en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France métropolitaine : le montant versé, 520 M€, représente plus d’un quart de ses dépenses annuelles de fonctionnement.

Face à ce constat, l’État et le département lancent une expérimentation sur cinq ans, à compter de 2022. Elle consiste à neutraliser, pour le département, les éventuelles hausses de l’enveloppe consacrée à l’allocation. Ainsi, le montant annuel du RSA en Seine-Saint-Denis est figé à 520 M€, correspondant à la moyenne des montants 2018, 2019 et 2020. L’État prendra en charge le surcoût, évalué entre 50 et 70 M€ dès 2022. Cela va permettre au département de dégager une marge de manœuvre de 40 M€ lui permettant de doubler sa dépense d’insertion et de dédier des crédits à d’autres politiques telles que le sport et la culture.

> Expérimentation de la renationalisation du financement du RSA : accord historique entre l’Etat et le Département de la Seine-Saint-Denis - Communiqué de presse du département de Seine-Saint-Denis, 21 septembre 2021

> Seine-Saint-Denis : Jean Castex acte la "renationalisation" du financement du RSA dès 2022 - Banque des territoires, 21 septembre 2021, Caroline Megglé

> Financement du RSA : l’État vient soulager la Seine-Saint-Denis - Les Echos, 21 septembre 2021, Laurent Thévenin  

Management - Risques professionnels - Santé au travail

Près d’1,9 M de décès sont liés chaque année au travail, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation internationale du Travail (OIT)

22/09/2021- Ces décès au travail sont principalement dus à des volumes horaires hebdomadaires trop longs, une exposition à la pollution atmosphérique, aux asthmogènes, aux agents cancérogènes, aux facteurs de risques ergonomiques et au bruit sur le lieu de travail. Selon l’étude, les décès dus aux longues heures de travail ont augmenté de 14% entre 2000 et 2016 et ceux liés aux cardiopathies et accidents vasculaires cérébraux de 41%.

Les décès concernent principalement des hommes de plus de 54 ans "d'Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental" travaillant plus de 55 heures par semaine. Par ailleurs, l’OMS souhaite inclure dans ses prochains travaux des études plus spécifiques concernant les milieux professionnels fortement sollicités pendant la pandémie, notamment à l’hôpital.

> Santé au travail : des chiffres préoccupants - France Info, 18 septembre 2021, A. Hébert

> OMS/OIT : Le nombre des décès liés au travail s’élève à près de deux millions chaque année - Communiqué de presse, 17 septembre 2021

La Sécurité sociale

Vers une réduction du déficit de la Sécurité sociale en 2022

24/09/2021- Les ministres des Solidarités et des Comptes publics ont présenté, le 24 septembre, les grandes orientations du PLFSS 2022. Celui-ci se caractérise sur le plan budgétaire par une nette amélioration du solde, sans pour autant qu’il se rapproche de l’équilibre, comme il était en passe de le faire avant le déclenchement de la crise sanitaire. Ce dernier devrait ainsi passer de -34,6 Md€ sur l’exercice 2021 à -21,6 Md€ sur l’exercice 2022. 

Les prévisions du gouvernement se fondent sur une croissance de près de 6,6 % de la masse salariale soumise à cotisations en 2022. Ce rebond de la masse salariale devrait se répercuter sur les cotisations prélevées et la CSG (+5 %) et sur les recettes du régime général et du FSV (+3,9 % à périmètre hors branche Autonomie).  

Dans le même temps, le montant net total des dépenses du régime général et du FSV devrait modérément progresser de +0,8 % sur ce PLFSS 2022. S’il prévoit des dépenses supplémentaires (poursuite des engagements du Ségur de la santé, actions de soutien à la perte d’autonomie ou encore de prévention et d’accès aux soins), leur faible progression globale est notamment possible en raison de la forte baisse des dépenses « exceptionnelles » de santé en réponse à la crise sanitaire. 

> Le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2022 - Dossier de presse du gouvernement, 24 septembre 2021 

> Covid, Ségur : ce que contient le budget de la Sécurité sociale 2022 - BFMTV, 24 septembre 2021, Paul Louis avec AFP  

Une vidéo postée sur Facebook conduit une Caf à poursuivre un allocataire en justice

22/09/2021- La Caf du Puy-de-Dôme a décidé d’attaquer en justice un allocataire ayant posté une vidéo sur Facebook. L’organisme juge celle-ci "diffamante, insultante et menaçante". L’auteur, un homme de 52 ans, évoquait sa visite dans les locaux de la Caf à Clermont-Ferrand pour régler un trop-perçu versé à sa compagne. Il se plaint de l’accueil sur le site et de l’absence de traitement de son cas, faute d'avoir pu présenter certaines pièces justificatives.

La Caf a exigé le retrait des images, ainsi que des dommages et intérêts. La vidéo a été supprimée du réseau social en juin dernier.

> Puy-de-Dôme : la Caf attaque en justice un allocataire auteur d’une vidéo critique - 20 Minutes, 20 septembre 2021, 20 Minutes avec agence

L'actualité des partenaires sociaux

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International

Le futur gouvernement allemand face à de nombreux défis

23/09/2021- Est-ce que la crise sanitaire et les catastrophes naturelles récentes ont mis l’Allemagne face à certaines faiblesses dans son mode de fonctionnement ? C'est notamment l'idée de l’économiste Moritz Schularick : "si l’on regarde le secteur marchand, la production industrielle, les revenus, les avoirs : dans tous ces domaines, les années Merkel ont été exceptionnelles. Mais si on regarde l’État, le secteur public, certaines grandes infrastructures, le tableau est beaucoup moins reluisant".

Lorsque l’on se penche par exemple sur le sujet de la transition numérique, le pays semble en retard à plusieurs niveaux. Selon l’indice relatif à l’économie et à la société numérique (DESI) publié par la Commission européenne, l’Allemagne n’est qu’à la 21e place des États membres de l’UE en matière d’administration numérique.

Autre défi majeur pour le pays à la veille des élections législatives : le vieillissement de la population. Aujourd’hui, 19% des habitants ont plus de 67 ans. Ils devraient représenter plus de 25% de la population allemande en 2040. Pourtant, le traitement de la dépendance et la pérennité du système de retraite restent marginaux dans les programmes proposés par les différents partis.

> Allemagne : derrière la prospérité économique, un État fragile - Le Monde, 17 septembre 2021, Cécile Boutelet et Thomas Wieder (réservé aux abonnés)

> Dépendance et retraites, deux défis du vieillissement pour le futur gouvernement allemand - L’Opinion, 20 septembre 2021, Luc André

> Quelle Allemagne après Merkel ? | Note - Institut Montaigne, septembre 2021, Alexandre Robinet-Borgomano, Marion Van Renterghem

L’accès à l’eau est un levier de croissance durable essentiel selon la Banque mondiale

22/09/2021- Parmi les investissements qui pourraient constituer un levier de création de richesse, l'un des plus puissants - et négligé - reste l'accès universel aux robinets et aux toilettes selon la Banque Mondiale. L'ONG internationale WaterAid estime à 21 $ le retour pour chaque $ investi dans l'accès à l’eau, l'assainissement et l'hygiène. De fait, relier toutes les maisons du monde à un système d'égouts pourrait générer jusqu'à 86 Md$ de richesse par an selon la même étude.

Dans le monde, ce sont surtout les femmes qui sont concernées par les questions d’accès à l’eau. Elles consacrent en moyenne 200 millions d'heures par jour sur cette tâche. Libérer les femmes de cette charge, en donnant à chaque foyer un robinet et de l'eau courante, pourrait leur permettre de contribuer à l'économie mondiale à hauteur de 122 millions de jours de travail supplémentaires par an.

Cette question de l’eau est cruciale, selon la Banque Mondiale, pour les pays en développement mais également pour les pays développés : d’ici à 2050, 45% du PIB mondial pourrait être menacé par des problèmes d’accès et de pénuries d'eau. Selon l’organisation internationale, "la prise de conscience croissante des risques liés au changement climatique pour fournir et maintenir l'accès à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène a ouvert de nouvelles perspectives de croissance". Elle propose de soutenir, et renforcer via la participation accrue du secteur privé, les différents programmes en cours sur ces questions, notamment dans le cadre des Nations Unies.

> Could investment in taps and toilets be the key to unlocking developing economies ? - WorldBank, 20 septembre 2021, Jennifer J. Sara

Actualités générales

Actualités santé

Des revenus en baisse en 2020 pour les médecins et des sanctions en 2021 pour les non-vaccinés

22/09/2021- Depuis le 15 septembre, le pass sanitaire est obligatoire pour les personnels de santé, qu’ils exercent en mode libéral ou en structure médicale. D’après les déclarations du ministre des Solidarités et de la Santé, 3 000 contrats auraient, pour l'heure, été suspendus, essentiellement à titre provisoire et dans les services supports. De son côté, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a recensé environ 10 000 médecins non vaccinés ou qui ne disposeront pas d’un schéma vaccinal complet au 15 octobre 2021. Parmi eux, la moitié sont des médecins libéraux. Ce sont les agences régionales de santé qui effectuent les contrôles et prononcent, le cas échéant, les sanctions administratives. Le Cnom, informé, a la possibilité de prendre une sanction disciplinaire contre les médecins, en suivant la procédure ordinale traditionnelle. Une instruction-cadre est attendue pour clarifier la procédure applicable aux médecins libéraux.

Parallèlement, l’Union nationale des agences de gestion agréées (Unasa) a publié une étude relative aux conséquences de la crise sanitaire sur les revenus des médecins libéraux adhérents. Cette étude, établie sur la foi des déclarations d'impôts, indique que leur bénéfice net commercial moyen s’élèverait à 89 597 €, en baisse de 1,5% par rapport à 2019. Cette dernière année avait cependant été notable, avec une hausse de 3,7%. Les spécialistes ne sont pas épargnés, avec des baisses allant jusqu’à 8,1% pour les radiologues.

Cette étude est publiée alors que la Cnam vient de demander à plus de 25 000 médecins le remboursement d’une partie de l’avance perçue au titre du dispositif d’indemnisation de la perte d’activité (Dipa). Cette dernière, pour les généralistes, a représenté 540 M€, soit 7 200 € en moyenne par médecin.

> Rentrée du Cnom : les annonces - Medscape, 16 septembre 2021, Aude Lecrubier

> Données statistiques sur la profession libérale en France données 2020 - Unasa, septembre 2021

> Les revenus des médecins libéraux, victimes du Covid - Le Quotidien du médecin, 17 septembre 2021, Paul Bretagne et Cyrille Dupuis (réservé aux abonnés)

> Dipa : "La dette ne sera pas effacée", annonce le directeur de la Cnam - Egora, 14 septembre 2021,  Marion Jort (réservé aux abonnés)

Le plan "innovation santé 2030" entre en action

22/09/2021- Le plan "innovation santé 2030", présenté le 29 juin 2021 par le président de la République, va entrer dans sa phase exécutive dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 (LFSS). Son objectif est de placer la France au premier rang européen en termes de recherche et de souveraineté dans le domaine de la santé. Il s’agit également de tirer les conclusions du recul de la France en matière d’innovations de santé.

Le budget 2022 comprendra 400 M€ de "mesures nouvelles", dont 300 M€ de crédits accordés aux laboratoires qui investissent dans la production ou la recherche, en France mais aussi ailleurs dans l'Union européenne. Il actera également une augmentation annuelle supérieure à 2,4% pour les médicaments et les dispositifs médicaux, soit une hausse d'environ 1 Md€.

Ces annonces interviennent au moment où les laboratoires pharmaceutiques doivent garantir, depuis le 1er septembre, deux mois de stock "de sécurité" pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM).

> Sécurité sociale : un milliard de plus pour le médicament dans le budget 2022 - Sud Ouest, 20 septembre 2021, SudOuest.fr avec AFP

> Innovation santé 2030 : un plan de 7 milliards d’euros pour la recherche - Vie-publique.fr, 2 juillet 2021, La rédaction

> Tensions et risque de ruptures des médicaments - L’urgence de la sécurisation des approvisionnements - Dossier de presse du Leem, 3 septembre 2021

Contexte économique et social

Le rebond de l’économie française reste fragile

22/09/2021- "L’économie française a connu l’année dernière un choc récessif sans précédent depuis l’après-guerre, enregistrant une perte d’activité de huit points de PIB" relève l’OFCE dans sa dernière note de conjoncture. Elle a cependant su s’adapter aux contraintes sanitaires au cours du temps, limitant les pertes économiques selon les experts. Elles sont désormais très concentrées dans les secteurs liés au tourisme et ceux à forte interaction sociale. Ainsi, sur le cumul des six trimestres depuis le début de la crise, plus de 100% des pertes d’excédent brut d’exploitation (EBE) du secteur marchand non financier étaient concentrées dans quatre branches : services de transport, fabrication de matériels de transport, construction et hôtellerie-restauration.

La levée des contraintes sanitaires génère toutefois un vif rebond de l’économie. Les données de la première moitié de l’année 2021 confirment, selon l’OFCE, une adaptation des Français à la crise. Avec la levée progressive des mesures prophylactiques depuis la fin juin, et malgré la mise en place du pass sanitaire cet été, la consommation des ménages serait presque à son niveau pré-Covid. La croissance annuelle du PIB serait de 6,3% en 2021 et de 4% en 2022. Ce rebond reste toutefois fragile et dépendant d’hypothèses en matière de politiques publiques et de comportement de désépargne des ménages.

Pour Philippe Crevel, quatre facteurs pourraient ralentir le mouvement de croissance post-crise. Tout d’abord, la hausse des prix des matières premières, de l’énergie et des biens intermédiaires ainsi que l’augmentation des difficultés d’approvisionnement (sur les semi-conducteurs, les matériaux de construction, etc.). Un deuxième facteur concerne les difficultés grandissantes de recrutement des entreprises. Un troisième facteur est lié au ralentissement attendu de la croissance chinoise. Enfin, les politiques de réduction des déficits publics - qui feront suite aux plans de relance - sont susceptibles, selon leur degré d’intensité, de grever une partie de la croissance potentielle à venir.

> Perspectives de rentrée pour l’économie française 2021-2022 : la vague de la reprise - OFCE, 17 septembre 2021, sous la direction de Eric Heyer et Xavier Timbeau

> Qu’est-ce qui pourrait enrayer la reprise économique ? - Lesfrancais.press, 21 septembre 2021, Philippe Crevel

L’opinion des jeunes vis-à-vis de leur situation se détériore, tandis que leur taux d’emploi reste stable malgré la crise sanitaire

22/09/2021- Selon une étude de la Dares, au mois d’avril 2020, parmi les moins de 30 ans, "les embauches chutent de 77% sur un an et le nombre d’inscrits à Pôle emploi augmente de 36%". Par ailleurs, elle souligne qu’entre fin 2019 et fin 2020, parmi les 16-29 ans, le nombre de personnes "ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) s’accroit de 4,6%". Cependant, l’étude montre que, malgré l’impact de la crise sanitaire, le taux d’emploi des moins de 30 ans ne diminue que de 0,6 point sur cette même période. Pour la Dares, cela s’explique par la reprise partielle de l’activité économique au second semestre de 2020 et par le renforcement des politiques de l’emploi ciblées sur cette population. 

Une situation que souligne également Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’Ifop, dans son analyse de cinq grandes enquêtes réalisées sur la jeunesse depuis les années 1950. Selon lui, "en vingt ans, on est passé de 15 à 30% des jeunes estimant qu’ils vivent dans une époque de malchance absolue". Par ailleurs, il affirme que "la crise du Covid-19 a été le catalyseur d’une génération qui se croit maudite. Les jeunes ont l’impression d’avoir été sacrifiés au profit des plus âgés, d’avoir été stigmatisés, de devoir payer la dette future".

> Comment la situation des jeunes sur le marché du travail a-t-elle évolué en 2020 ? - Dares, 16 septembre 2021, Titouan Blaize, Marie Borel, Claire-Lise Dubost, Anne-Sophie Pichavant et Cindy Reist 

> Jeunesse : "La crise du Covid-19 a été le catalyseur d’une génération qui se croit maudite", indique Frédéric Dabi - 20 minutes, 17 septembre 2021, Delphine Bancaud  

TIC santé - E-administration - Services publics

L’AP-HP révèle que des hackers ont volé "des fichiers contenant des données nominatives pour 1,4 million de tests Covid"

22/09/2021- Parmi ces informations se trouvaient : l’identité du patient testé ; son numéro de Sécurité sociale ; ses coordonnées ; l’identité et les coordonnées du professionnel de santé qui a effectué le test ; le type de test effectué et le résultat du test. Les données étaient stockées sur un service de partage de fichiers qui permet à l’AP-HP d’assurer le transfert sécurisé de fichiers, en interne et en externe.  

Cette attaque fait suite à plusieurs autres ayant déjà eu lieu ces derniers mois dans le domaine de la santé. C’était le cas notamment en août avec la mise en ligne de 700 000 résultats de tests et de données personnelles de patients du site Francetest. Au début de l’année 2021, 500 000 informations de santé de laboratoires avaient également été piratées. 

L’AP-HP a appelé les victimes à "la plus grande vigilance, notamment s’agissant de tentatives d’escroquerie ou d’hameçonnage qui pourraient survenir dans les prochaines semaines". Elle a également annoncé porter plainte auprès du Procureur de la République de Paris.

> Après la fuite des résultats de 1,4 million de tests Covid, l’AP-HP a bien écrit à ses patients - Numerama, 18 septembre 2021, Aurore Gayte

> Victime d’un piratage informatique, l’APHP porte plainte - Medscape, 17 septembre 2021, Stéphanie Lavaud

> Piratage de données personnelles à l'AP-HP : quels sont les risques ? - Le bien public, 20 septembre 2021, A.D.

L'actualité des sites internet et réseaux sociaux

> L’Urssaf service Cesu a eu le plaisir d’accueillir Laurent Pietraszewski, Secrétaire d'État chargé des retraites et de la santé au travail, accompagné de Catherine Seguin, Préfète du Département de la Loire et Julien Borowczyk, Député de la 6e circonscription de la Loire.

> Les Allocations familiales viennent d'être récompensées par le label "la France en transition", décerné par le Ministère de la Transition écologique.

> Le Lab Innov’ de l'Assurance Maladie a reçu le trophée Essec Business School de la transformation. Il récompense des manières opérationnelles et innovantes d’opérer le changement, en particulier, pour cette année 2021, les actions menées en faveur du changement et de la résilience des organisations.

Veille réglementaire

 Général

  • Délibération n° 2021-104 du 2 septembre 2021 - JORF du 21 septembre 2021 (Cnil : abrogation de diverses recommandations dont la délibération n°94-056 du 21 juin 1994 portant adoption d'une recommandation sur les dispositifs de vidéosurveillance mis en œuvre dans les lieux publics et les lieux recevant le public)
  • Décret n°2021-1208 du 21 septembre 2021 - JORF du 22 septembre 2021 (gouvernance des régimes d'assurance vieillesse complémentaire des artistes et auteurs)

Santé - Social

Autres publications retenues

Agenda

Nominations - Mouvements - Récompenses - Indiscrétions - Marchés - Partenariats

  • Sihem Bouabbache est nommée nouvelle directrice de l’École supérieure de la sécurité sociale d'Algérie - Algérie Eco, 20 septembre 2020
  • Catherine Morin et Lucie Garcin sont nommées membres du conseil d'administration du Fonds de solidarité vieillesse - Arrêté du 15 septembre 2021, JORF du 23 septembre 2021
  • Laurène Pin devient sous-directrice de la CPAM de la Haute-Loire - LinkedIn, 23 septembre 2021

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  1. La Caf en proie à de graves dysfonctionnements informatiques depuis plusieurs mois - Previssima, 10 septembre 2021, Kahina
  2. Les dépenses de santé en 2020 - Résultats des comptes de la santé - Édition 2021 - Drees, 15 septembre 2021, Lucie Gonzalez, Geoffrey Lefebvre, Myriam Mikou et Mickaël Portela
  3. Motivation et réticence au travail : le symptôme Bartleby - Xerfi, 16 septembre 2021, Ghislain Deslandes
  4. Apprenez à manager une organisation bancale - Xerfi, 13 septembre 2021, Frédéric Fréry
  5. Mini-série pour comprendre la Caf en 90 secondes - LinkedIn | Premier épisode

 

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