28 novembre 2019
Interview de Raynal Le May sur le rapport « L’emploi à la Sécurité sociale »
Chaque année l’Ucanss publie un rapport sur les chiffres-clés de l’emploi à la Sécurité sociale.
Raynal Le May, Directeur de l’Ucanss, revient pour nous sur les premières tendances de cette étude en avant première.
Lors de la réalisation de ce rapport, comment avez-vous travaillé avec les organismes pour la remontée de données ?
Pour les obtenir, nous ne sollicitons pas directement les organismes ; elles sont en fait issues des éléments de paye des salariés, qui sont automatiquement remontées à l’Ucanss. Cette procédure nous permet d’avoir une connaissance exhaustive et précise de ces données pour tout le Régime général.
Quelles grandes tendances se dégagent de ce rapport sur l’année 2018 ?
Cette édition 2018 du rapport Emploi met en évidence une baisse de nos effectifs (-3,1%), avec 4 080 recrutements, pour 8 002 sorties. Ainsi, au 31 décembre 2018, le Régime général comptait 141 011 salariés en CDI, et un peu plus de 6 000 CDD. Ces effectifs sont répartis à 59% au sein du réseau Maladie, à 22,6% de la Famille, 9,3% du Recouvrement et 8,6% de la Retraite. Au regard de la pyramide des âges de l’Institution, et conformément aux proportions constatées les années précédentes, ces sorties sont dues pour près de 70% à des départs en retraite.
En ce qui concerne les entrées, cette année est à nouveau marquée par d’importants recrutements sur les postes de Gestionnaire conseil (25,2%) et de Conseiller offre de services (14,8%). L’ensemble de ces mouvements conduit à rajeunir la population de l’Institution, l’âge moyen se situant désormais à 45,1 ans (contre 45,5 ans en 2017).
Comment évoluent les indicateurs en matière de responsabilité sociale ?
La Sécurité sociale confirme son engagement historique sur l’intégration des personnes en situation de handicap, avec un taux d’emploi qui continue de s’améliorer à 7,83% des effectifs.
En matière d’égalité entre les femmes et les hommes, ce sont aujourd’hui 78,3% des salariés qui sont des femmes ; un chiffre historiquement élevé (76,3% en 2007), qui s’explique par la féminisation progressive de métiers qui, il y a encore quelques années, étaient majoritairement occupés par des hommes (cadres supérieurs, ingénieurs conseil, agents de direction). D’ailleurs, pour la première fois en 2018, le taux de femmes parmi les agents de direction dépasse la barre des 50 % (51,4 % en 2018 contre 39,3 % en 2008), en lien direct avec la part toujours plus importante prise par les femmes dans les promotions de l’EN3S.
Rendez-vous sur www.ucanss.fr pour découvrir le rapport complet de l’étude.