30 mars 2021

3ème concours : découvrez les 3 premiers lauréats de ce nouveau dispositif !

La mise en œuvre d’un 3e concours figurait dans la COG 2017-2020 de l’École comme l’un des moyens de répondre à l’objectif de diversification des profils et des parcours des élèves. La première édition de celui-ci confirme que ce dispositif permet d’attirer des profils plus divers avec des parcours néanmoins exigeants mais aussi répondant à des compétences particulières, peu couvertes par le vivier actuel d’anciens élèves jusqu’alors.

Paul Charles, Sarah Jeziorski et Guillaume Lancino reviennent sur leurs parcours professionnels et les motivations qui les ont conduits à intégrer l’EN3S.

Parlez-nous de votre 1ère vie professionnelle ?

Paul Charles (élève de la 60 -ème promotion) : Pendant une quinzaine d’années, j’ai occupé la fonction de manager QSE Qualité Sécurité Environnement dans l’industrie de la peinture et de la parfumerie puis dans les réseaux de distribution de matériaux de construction.

 

 

Sarah Jeziorski (élève de la 60 -ème promotion) : J’ai un parcours assez diversifié, j’ai travaillé dans la communication et le recrutement pour ensuite m’orienter sur la santé au travail en tant qu’infirmière en prévention. Ces 4 dernières années, j’étais chargée de mission pour le maintien dans l’emploi dans un service inter-entreprise de santé au travail. Les questions de parcours de soins et les questions sociales et d’emploi étaient au cœur de l’activité. Les partenariats étaient un élément essentiel à cette activité.

Guillaume Lancino (élève de la 60 -ème promotion) : Je suis fonctionnaire, je le suis encore de manière transitoire. J’ai exercé une quinzaine d’années au ministère de l’intérieur, dans ces différentes composantes : en cabinet de préfet, où j’ai travaillé sur la gestion de crise ; puis en administration centrale, sur un projet national de système d’alerte et d’information des populations. J’ai aussi pris en charge des activités dans un domaine plus juridique avec la protection des données à caractère personnel.  Dernièrement, j’ai été chef de bureau des rémunérations et des pensions à la préfecture de police à Paris.

Comment avez-vous connu l’EN3S et 3ème concours ?

P.C : Ma belle-famille habite à Saint-Etienne, je suis souvent passé devant l’École sans imaginer un jour y rentrer. J’ai découvert le 3ème concours à travers un article de presse.

S.J : Via les partenariats que nous avions mis en place lors de mes dernières fonctions dans le champ du maintien dans l’emploi. Nous travaillions avec le service social de la CARSAF essentiellement mais également avec les services médicaux de l’assurance maladie et de la CAF. Ces différents partenariats m’ont donné envie d’en savoir plus sur la Sécurité sociale. C’est sur le site lasecurecrute.fr que j’ai découvert l’EN3S. En creusant, j’ai pris connaissance du lancement du 3ème concours.

G.L : En tant que fonctionnaire c’est plutôt aux examens professionnels appelés « tours extérieurs » que je me suis intéressé dans ma réflexion sur « comment évoluer professionnellement ». J’avais aussi une démarche en parallèle qui était de reprendre les concours des écoles supérieures du service public dont celui de l’EN3S. En me documentant, j’ai vu qu’il y avait ce 3ème concours et que je remplissais les conditions alors qu’en tant que fonctionnaire je ne pouvais pas prétendre au concours interne.

Qu’est-ce qui vous a motivé à préparer ce concours ?

P.C : En pleine réflexion sur mon projet professionnel, ce sont essentiellement les témoignages d’anciens élèves qui m’ont beaucoup inspiré. J’en ai retenu une richesse de parcours qui m’a beaucoup plu et qui m’a poussé à présenter ce concours.

S.J : En premier lieu, les valeurs portées par la Sécurité sociale que j’ai découvert à travers toujours ces partenariats, et plus globalement un modèle de société. Venant d’un parcours santé, bifurquer vers la Sécurité sociale me paraissait quelque chose d’assez évident et me permettait d’accéder à une évolution de carrière.

G.L : Le confinement a été l’occasion pour moi de réfléchir à mon projet professionnel. Parallèlement à la poursuite de mon activité à distance, j’ai pu dégager du temps pour préparer ce concours. Ce qui m’a intéressé dans le fait d’intégrer l’EN3S, c’est que ça me permettait d’investir un nouveau champ. J’avais déjà travaillé dans des domaines très différents et c’était aussi une manière de remettre mon titre en jeu encore une fois et d’investir de nouveaux champs. L’aspect très professionnalisant de la formation m’a beaucoup intéressé. Dernier point, même si je souhaitais évoluer professionnellement, je suis très attaché au fait de rester dans une mission de service public. C’est l’opportunité de faire complétement autre chose tout en re investissant ce que j’ai appris et en restant encore une fois dans la sphère du secteur public.

Comment l’avez-vous préparé ?

P.C :  Comme j’ai appris l’existence du 3ème concours assez tardivement, je l’ai préparé seul en utilisant les ressources mises à disposition par l’École qui sont assez nombreuses et riches : podcasts, annales, rapports du jury.

S.J : Avec un institut de préparation en ligne : l’IEPEL de Lyon. C’était pour ma part très adapté, puisque ayant une vie de famille et un emploi à temps complet, une préparation était compliquée à envisager dans un autre cadre.

G.L : L’EN3S à un dispositif très intéressant de préparation conventionné mais pour moi il s’agissait de réactiver des connaissances apprises il y a plusieurs années en termes de méthodologie, de concours écrit. J’étais déjà dans une démarche globale et disposais donc des ressources sur les politiques publiques. Pour choisir son mode de préparation, il faut bien se connaître, savoir si on a besoin d’un cadre, des entraînements à échéances à respecter…  Personnellement, un travail en totale autonomie me correspondait plus.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui se présentent au 3ème concours ?

P.C :  Prendre le temps de faire un travail d’introspection sur son expérience professionnelle, sur ses compétences acquises. C’est un travail qui est important pour avoir confiance dans la cohérence de son projet.

S.J : Être très attentif à l’actualité notamment sociale, ne pas hésiter à lire des articles, à regarder des émissions et de documentaires sur le sujet. Je pense que c’est une bonne base sur laquelle s’appuyer. Ensuite, de bien préparer la note de réalisation probante demandée à l’inscription, c’est un élément essentiel pour le grand oral. Faire les liens avec les attendus de la Sécurité sociale, de la fonction de manager stratégique et d’agent de direction.

G.L : Je conseillerais aussi de soigner particulièrement la note de réalisation probante. Elle est remise au dépôt du dossier donc bien avant l’oral et c’est une des difficultés. Ce document est essentiel car le jury se fonde dessus pour interroger les candidats. C’est un document qui doit être muri tant en termes de choix des réalisations que de la rédaction. Ensuite, s’entraîner à écrire : dans la pratique professionnelle on perd tout simplement le réflexe d’écrire des pages entières. Se remettre à l’écrit quand on a arrêté la fac ou les concours un certain nombre d’années demande vraiment de s’entrainer y compris sur le choix du stylo. Enfin, un conseil très pratique pour l’oral, pour avoir été moi-même jury de concours : garder sa spontanéité et son authenticité, même si ce n’est pas évident, car cela instaure un rapport de confiance, un véritable dialogue avec le jury.

 

Les candidats au 3ème concours devront ainsi justifier d’une expérience professionnelle de cinq années en dehors de l’Institution et fournir, au moment de l’inscription, en sus du CV et de la lettre de motivation, une note de réalisations probantes permettant d’apprécier, notamment, leurs qualités entrepreneuriales et de conduite du changement.

 

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