7 avril 2022

BENJAMIN GENY, NOUVEAU DIRECTEUR DE LA FORMATION CONTINUE DE L’EN3S

 

Début mars, Benjamin Geny a pris ses fonctions de directeur de la formation continue de l’EN3S. Il succède ainsi à Gilles Nezosi qui a pris la direction du Centre de Traitement Informatique Rhône-Alpes Auvergne.

Parcours, vision de la formation professionnelle, feuille de route, … Benjamin Geny se présente et esquisse la voie qu’il va poursuivre avec l’équipe de la formation continue.

Portrait Benjamin GenyVous avez obtenu votre titre d’ancien élève il y a 5 ans, quel a été votre parcours au sein de la Sécurité sociale jusqu’à ce retour à l’EN3S ?

J’ai exercé des fonctions de manager stratégique du département retraite à la Carsat Bretagne avant de rejoindre la branche maladie en tant que sous-directeur en charge d’une mission nationale, le Centre National des soins à l’Etranger intégré à la Cpam du Morbihan.

J’ai ainsi eu à porter dans deux secteurs de production et de relation clients des évolutions majeures en termes tant réglementaires (par exemple, la liquidation unique des régimes alignés) que d’évolution des systèmes d’information (projet de nouvel applicatif métier de gestion des dettes et créances internationales en lien avec la norme d’échange européenne EESSI portant sur un enjeu financier de 1,5 milliards d’euros).

J’ai également, en tant que représentant de l’organisme de liaison français, mené en lien avec la Division des Affaires Communautaires et Internationales de la Direction de la Sécurité Sociale, les discussions bilatérales relatives à l’application des accords européens et internationaux en matière de coordination des systèmes de sécurité sociale et de gestion des frais de santé.

Pour vous quelles sont les clés d’une formation professionnelle efficace ? A quels aspects des formations proposées serez-vous particulièrement attentif ?

La formation professionnelle vise avant tout à être en adéquation avec les besoins et attentes du réseau (branches et institutions de protection sociale) et des différents publics qui le composent.

Les formations proposées  se doivent donc d’innover (être en veille sur les nouvelles tendances par exemple les nouveaux modèles managériaux) mais aussi de répondre à des besoins pérennes à l’instar du pilotage de la performance et de la qualité.

La qualité des formations proposées est ainsi un axe majeur de travail à poursuivre suite à la certification Qualiopi dont a bénéficié l’EN3S. En ce sens, tant l’accompagnement des intervenants que l’attention apportée aux résultats des enquêtes de satisfaction seront à conforter. Cela correspond par ailleurs à une véritable attente des organismes qui se traduit par une demande croissante d’actions de formation de type Retex (retour d’expérience).

Enfin, une formation professionnelle efficace passe également par une attention majeure portée à la diversité des intervenants et des stagiaires afin de susciter des échanges, de créer des réseaux et d’ouvrir des perspectives de mobilité. La transition est faîte avec les chantiers prioritaires de la COG.

Votre prise de poste intervient à la signature de la nouvelle COG de l’EN3S avec l’État. Quel(s) chantier(s) prioritaires vous sont confiés parmi ces nouvelles orientations ?

Ces chantiers sont nombreux et j’en mettrai deux en exergue.

Le premier enjeu vise à construire un continuum entre la formation initiale et la formation continue dans une logique de bloc de compétences et d’accompagnement des mobilités. Il est essentiel que la carrière des cadres stratégiques et des agents de direction de la protection sociale puisse se structurer autour d’une formation tout au long de la vie conçue comme un temps de prise de recul, de confrontation d’idées et d’expériences et d’acquisition ou de réactivation de compétences clefs.

Le second chantier concerne la construction d’une offre de formation à destination de nouveaux publics à travers le développement de nouveaux partenariats. Je pense ainsi aux publics à haut degré d’expertise (médecins conseils, managers informaticiens, ingénieurs conseils) et aux publics issus du champ large de la protection sociale (Pôle emploi, ARS, administrateurs des organismes) ou même de la sphère politique (élus).

Pour conclure, il va de soi que ces objectifs seront irrigués par l’équilibre à trouver entre un retour nécessaire du présentiel et les apports indéniables de la digitalisation de l’offre de formation que la crise sanitaire a rendu encore plus incontournable.