27 avril 2022

Arnaud Emeriau, nouveau directeur de l’Institut des hautes études en protection sociale et de la direction des relations internationales de l’EN3S

 

Début avril, Arnaud Emeriau a pris ses fonctions à la Direction de l’IHEPS et des Relations Internationales de l’Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale (EN3S). Il succède à Élise Debiès maintenant avocate au barreau de Paris.

Quel a été votre parcours avant votre arrivée à l’EN3S ?

Portrait serre Arnaud EmeriauExpert dans la représentation et la défense des intérêts de la Sécurité sociale française dans l’Union européenne, j’allie une double formation académique aux affaires européennes : Sciences Po Lille et un Master 2 Juriste européen de l’université Paris-Est Créteil. J’étais jusqu’à récemment délégué permanent de la Représentation des Institutions Françaises de Sécurité sociale auprès de l’Union européenne (REIF) et vice-président de la Plateforme européenne des Institutions de Sécurité sociale (ESIP), à Bruxelles. Pendant plus de huit années, j’ai pu travailler au plus près des institutions européennes et mieux comprendre la réalité des rapports de force entre États membres et la nécessité de mettre en place des actions de lobbying, même si le terme est, il est vrai, en tout cas en France, souvent galvaudé, dans le champ de la protection sociale.
En 2021, j’ai suivi le cycle 12 de l’IHEPS. Cette formation m’a permis de descendre des sphères européennes et de ré-atterrir en appréhendant mieux les problématiques et enjeux concrets auxquels fait face le système de protection sociale français. « Université » de la protection sociale, l’IHEPS permet également d’échanger entre acteurs clés et très divers de la protection sociale en confrontant nos idées, nos perceptions divergentes de ce qui relève de la solidarité et en apprenant à sortir de nos silos.

Quelle est votre vision du poste de directeur des relations internationales de l’EN3S ? En quoi vos expériences professionnelles passées, notamment à la REIF, vous seront utiles?

Construire des relations de confiance avec des partenaires internationaux demande du temps, beaucoup de temps, un grand sens de la diplomatie et surtout et avant tout un respect sincère pour la diversité multiculturelle. Il ne s’agit pas de plaquer un modèle de Sécurité sociale français qui serait figé dans l’histoire et duplicable à l’infini mais bien de renforcer les échanges en s‘adaptant au contexte national et local et ainsi contribuer à professionnaliser la gestion de la protection sociale dans le monde. À ce titre, l’EN3S a de très importants atouts à défendre et je suis fier de pouvoir assumer les fonctions de Directeur des Relations Internationales et de l’IHEPS. 
J’apporterai une expérience européenne forte développée à la REIF et à ESIP : un vivier de contacts et d’experts européens et une connaissance fine du processus décisionnel européen. Il y a beaucoup de chantiers à ouvrir dans les champs de la formation et de la coopération des managers européens de la protection sociale : à titre d’exemples, la mise en place d’un réseau européen d’experts nationaux de Sécurité sociale ou encore la tenue de colloques européens de la Sécurité sociale pourraient être des premières pistes vers des collaborations.