24 octobre 2018
« La gouvernance de la Sécurité sociale » : Sortie du numéro 52 de la revue REGARDS
COMMUNIQUE DE PRESSE / le 9 février 2018
Publiée deux fois par an par l’Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale (EN3S), la revue REGARDS traite des problématiques actuelles de la protection sociale en donnant la parole aux experts, universitaires, hauts fonctionnaires et dirigeants de la protection sociale. Elle s’est imposée peu à peu comme une référence en matière de recherche conceptuelle dans le champ de la protection sociale.
Le dernier numéro qui vient de paraître est consacré à la gouvernance de la Sécurité sociale.
Alors que les différentes branches de la Sécurité sociale sont actuellement en pleine phase de renouvellement de leurs Conseils d’administration, l’EN3S propose un dossier spécial sur la question de la gouvernance de la Sécurité sociale dans son dernier numéro de la revue REGARDS. Elle revient sur sa genèse, ses évolutions et présente des pistes de perspectives avec des témoignages et contributions d’acteurs issus de l’institution.
A l’occasion de ce dernier numéro, l’Ecole donne aussi la parole à Gilles Johanet, procureur général près la Cour des Comptes sur ces questions.
« Je suis nostalgique non pas du paritarisme, mais très nostalgique et demandeur pour l’avenir d’un dispositif d’exercice du pouvoir où des contrepoids existent. Je trouve l’article de Guy SORMAN sur le despotisme éclairé très juste sur ce point. La France ne connaît pas les contrepoids. Deux domaines en présentaient tout de même peu ou prou : l’assurance maladie et les CAF. Ils n’existent plus et l’État gère le tropisme pour concentrer, même lorsqu’il a annoncé qu’il déconcentrait. Je trouve fabuleux d’avoir créé les ARS, puis le Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers (COPERMO) qui fait remonter au ministère les décisions qu’elles devraient prendre.
L’État ne s’est jamais posé la question de savoir avec qui il doit gérer. Non seulement il pilote seul, mais il gère seul. Pour l’assurance maladie, dans tous les pays d’Europe ayant engagé des réformes, l’État s’est soucié d’avoir des contrepoids. Il s’agit des généralistes en Grande-Bretagne, des comtés en Suède, des caisses en Allemagne. L’État français est le seul ne souhaitant pas de contrepoids. » (Gilles Johannet)
Le numéro est accessible en ligne sur le site de l’Ecole et depuis Cairn