20 décembre 2018
Retour sur le cycle de formation Stratégie nationale et dynamique de réseaux 2018
Le cycle de formation Politiques de Sécurité sociale : stratégie nationale et dynamique de réseaux est le fruit d’une collaboration entre l’EN3S et les Caisses nationales de Sécurité sociale.
Il propose aux stagiaires des clés de compréhension de l’environnement politique, économique et institutionnel ainsi qu’une vision prospective des impacts des mutations organisationnelles sur le rôle de dirigeant d’un organisme de Sécurité sociale.
Découvrez le retour de deux stagiaires du cycle 2018 : Anne-Sophie Duperray, directrice du développement à la Caf de Paris, et Julie Bastard, directrice des ressources à la Cpam du Morbihan.
1- Vous avez suivi le cycle Stratégie nationale et dynamique de réseaux, dans quel contexte vous êtes-vous inscrite à cette formation ?
Anne-Sophie Duperray : Mon directeur m’a proposé de suivre cette formation à un moment de ma carrière où j’envisageais une mobilité. Ce cycle me semblait alors être une chance pour me remettre à niveau sur les problématiques de l’ensemble des branches, et pour parfaire ma connaissance des acteurs et des circuits d’élaboration des lois.
Julie Bastard : En 2017, cela faisait 10 ans que j’étais rentrée dans l’Institution ; 10 année au sein de la branche Maladie. Je venais de prendre mon deuxième poste d’agent de Direction, j’avais besoin d’un temps pour faire le point sur la suite de ma « carrière » : quelle branche, quel poste, quels projets ? J’ai pensé que la rencontre des lieux et des personnes qui «font la protection sociale » m’aiderait à cette prise de recul. De la même manière, je me suis dit que rencontrer d’autres agents de direction venant d’autres horizons que le mien ne pouvait être que positif. J’ai eu raison !
2- Quels sont, selon vous, les point-forts de ce cycle ?
Anne-Sophie Duperray : Réunir des agents de direction de toutes les branches et de tous les régimes présente déjà un intérêt fort, notamment en matière d’échanges de pratiques et de méthodes. Ce cycle offre en outre la possibilité de prendre de la hauteur et du recul sur l’élaboration des politiques publiques et leur évaluation. La rencontre sur place de membres de l’Assemblée Nationale, du Sénat et du Conseil d’Etat, permet de rendre cela très concret et bien plus clair.
Les 3 sessions plus orientées vers le management et le développement personnel permettent également de prendre du recul sur ses propres pratiques et sur le rôle de l’agent de direction.
Julie Bastard : La très haute qualité des intervenants et le caractère privilégié des rencontres, incontestablement. Que c’est enrichissant de pouvoir s’entretenir avec des personnalités ayant un tel niveau de compétence, une telle pertinence dans la vision des enjeux de la protection sociale ! On a le temps de creuser les sujets et les échanges sont construits. De plus, pouvoir bénéficier d’une visite de l’Assemblée Nationale, du Sénat et du Conseil d’Etat par ceux qui y travaillent (Administrateurs et Conseillers) : quelle chance !
La variété des thématiques et des formats, également, est un point fort qui permet de maintenir l’intérêt au cours de cette longue formation
3- Vous avez rencontré de très nombreux acteurs au cœur des politiques publiques de Sécurité sociale. Quels sont les éléments qui vont ont le plus marqué lors de ces rencontres ?
Anne-Sophie Duperray : La partie sur le lobbying m’a particulièrement marquée car j’ai pu mieux appréhender le rôle des influenceurs et surtout entrevoir la place que peut prendre un agent de direction dans la construction des politiques publiques. Par exemple au moment du vote de la loi contre les violences éducatives ordinaires, je pense que la branche, mais également les Caf auprès des élus locaux, devraient se positionner pour asseoir et renforcer notre rôle d’accompagnement des parents sur les nouvelles méthodes éducatives.
L’intervention sur la modernisation de l’état et sur les nouvelles méthodes mises en œuvre, notamment plus participatives, a été également très riche. En effet ces méthodes sont transposables dans nos organismes quand on développe nos services aux allocataires.
Julie Bastard : Le constat paradoxal de la forte volonté de renouvellement des pratiques des institutions publiques (modernisation de l’Etat, France Stratégie) et d’une forme de permanence (omniprésence du protocole, tutelle étatique). La Sécurité sociale, en comparaison, fait preuve de beaucoup d’agilité.
4- Vous avez aujourd’hui terminé SNDR, que vous a-t-il apporté dans votre quotidien professionnel, avez-vous des projets d’évolution ?
Anne-Sophie Duperray : Si on parle de quotidien, je dirais que c’est surtout ma posture d’agent de direction qui a évolué, mais également mon analyse de l’évolution des politiques publiques et du rôle des organismes locaux.
Ce cycle m’a également confortée dans mon souhait d’évoluer dans l’institution.
Julie Bastard : Incontestablement, le cycle permet de mettre en perspective notre action locale avec les décisions nationales : cela donne du sens. Et puis la session sur l’innovation nous a apporté une grande quantité d’outils pratique à utiliser dans nos organismes. Cela donne des pistes de réflexions pour dynamiser le management stratégique.
5- Une dernière question, quel est votre meilleur souvenir de formation ?
Anne-Sophie Duperray : La journée au lab Pôle Emploi où nous avons réfléchi à l’innovation managériale, avec des cadres dirigeants de Pôle emploi, a été un moment fort de ce cycle. Nos préoccupations, nos bénéficiaires et nos fonctionnements sont très proches. Leur évolution marquée par le participatif avec notamment « le nouveau pari de la confiance » fait écho à mes convictions et ma vision du management.
Julie Bastard : Une fin de journée du mois de juillet, au vert, dans le parc du château de Saint-Germain-en-Laye !
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