27 août 2019
Un cycle de formation inter-institutions de management supérieur des services publics
Le cycle inter-institutions de management supérieur des services publics est développée par sept Écoles de service public : l’Institut national des études territoriales – Centre national de la fonction publique territoriale (INET/ CNFPT), l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), l’École nationale supérieure de police (ENSP), l’École supérieure de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESENESR), l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (INTEFP), l’Office national des forêts (ONF) et l’École nationale supérieure de Sécurité sociale (EN3S).
Elie Allouch, directeur de la Caf de Meurthe-et-Moselle et ancien élève de l’EN3S (promotion 29) ainsi que Olivier Maurice directeur comptable et financier à la Cram de l’Ile-de-France et ancien élève de l’EN3S (promotion 38), ont suivi ce cycle de formation et reviennent pour nous sur ce cycle de formation.
Vous avez participé au “Cycle inter-institutions de management supérieur des services publics”. Pourquoi avoir choisi de faire cette formation ?
Elie Allouch : J’avais entendu parler du CIMSSP un peu par hasard à un moment où, en tant que directeur évaluateur, je découvrais des contextes professionnels très divers et où je ressentais le besoin de prendre du recul sur le sens du métier de dirigeant.
J’ai été immédiatement séduit par ce cycle unique en son genre pour :
- Son haut niveau de formation, avec un contenu approfondi tout en restant soutenable grâce à un format de séminaires courts répartis sur un an ;
- l’ouverture aux autres services publics que la Sécurité sociale, avec une grande diversité des profils des stagiaires ;
- la co-construction du programme par les participants, associés au choix des thèmes et des intervenants avec l’appui des consultants.
Olivier Maurice : Près de 20 ans après ma sortie de la scolarité de l’EN3S, j’avais besoin non seulement de mettre à jour mes connaissances en matière de techniques managériales, de conduite stratégique, de sociologie des organisations…. mais je souhaitais surtout avoir le temps d’aborder et d’échanger sur ces sujets avec des personnes extérieures à la Sécurité sociale. Le bouche-à-oreille m’a conduit à découvrir l’existence de cette formation.
Ce cycle composé de 6 modules distribués sur 10 mois et réunissant des profils aussi variés que des décideurs de la fonction publique territoriale, de la Direccte, de la protection judiciaire de la jeunesse, des directions académiques, de l’office national des forêts, des organismes de Sécurité sociale, des commissaires de police, devait répondre à mes aspirations.
Quels apports avez-vous pu en tirer dans vos pratiques managériales ?
Elie Allouch : Du fait de sa pédagogie alternant apports théoriques des consultants, témoignages d’experts ou de professionnels et exercices pratiques, le CIMSSP m’a permis de renforcer ma vision du management et d’enrichir ma pratique dirigeante.
J’ai été notamment impressionné par les concepts de la communication non-violente, ou encore par l’approche neurocognitive et comportementale, qui sont très utiles en situation. J’ai aussi beaucoup apprécié les réflexions et les témoignages autour des questions de la confiance et du courage managérial, qui sont essentielles à mes yeux.
Olivier Maurice : Pendant un an ce cycle vous interroge sur vos pratiques managériales, vos postures, les attentes des salariés et des citoyens et vous apporte par des mises en situations simples et répétées des clés que vous souhaitez naturellement utilisées et partagées de retour dans votre environnement professionnel. Ce cycle d’enseignements et d’échanges est l’occasion de réinterroger ses routines et de s’ouvrir à de nouvelles méthodes et démarches, voire aussi à redécouvrir des techniques et questionnements progressivement oubliés. Cette formation par la richesse des thèmes abordés, l’expertise des intervenants et l’expérience des stagiaires est en quelque sorte une oxygénothérapie managériale.
Cette formation est développée par sept Écoles de service public. Selon vous, pourquoi est-il important de s’ouvrir aux autres acteurs du service public et d’aller vers un décloisonnement ?
Elie Allouch : L’ouverture à d’autres cultures et à d’autres contextes est absolument fondamentale pour être au clair avec soi-même et avec l’exercice de son métier, a fortiori pour un dirigeant. La rencontre avec d’autres responsables de services publics et les relations interpersonnelles qui se nouent au fil des séminaires constituent à mes yeux la principale richesse du CIMSSP.
Olivier Maurice : C’est à la fois passionnant de découvrir de nouveaux métiers et ô combien rassurant aussi de constater que nous sommes exposés aux mêmes défis, aux mêmes interrogations et aux mêmes exigences. Cela nous permet pendant un an d’échanger les solutions testées, adoptées ayant conduit à des réussites ou des échecs, de s’interroger sur la possibilité ou non de les adopter dans nos environnements particuliers tant pour répondre à des problèmes d’organisation ou d’efficience interne que pour répondre à l’expression des attentes de la population.