24 janvier 2020

Retour sur le système de management intégré déployé par la Cnam

L’Assurance Maladie a construit et déployé le Système de Management Intégré (SMI) depuis 2012. Ce référentiel vise à renforcer les capacités d’analyses des processus pour activer les leviers et réduire les écarts de performance entre les différents organismes.

Depuis 2018, le SMI entre désormais dans une nouvelle étape qui se poursuivra tout au long de la Conventions d’Objectifs et de Gestion (COG) 2018-2022.

Julien Bécote, responsable de la mission d’appui au SMI et à la performance à la Cnam, précise les enjeux et l’esprit de la refonte du SMI décidée à l’issue du bilan 2014-2018 du SMI.

Dans quel contexte s’inscrivent les nouvelles orientations du SMI ? Comment celles-ci ont-elles été bâties ? 

Julien BecoteLe Système de Management Intégré, lancé en 2014, a eu du mal à sortir de la phase de conceptualisation des processus. Pour apporter une plus-value pour le réseau et pour la Cnam, il était important de lui donner une dimension opérationnelle et de rentrer en phase de vie des processus.

Pour ce faire, le choix a été fait par les pilotes nationaux du SMI (Pierre Peix et Joël Dessaint, aujourd’hui Marc Scholler) de simplifier les référentiels nationaux de processus (RNP) dans leur présentation et dans leur construction. Cela a été inscrit dans le projet d’entreprise ‘Agir ensemble’, issu de la nouvelle COG 2018-2022, et cela s’est concrétisé par une nouvelle Lettre-réseau fondatrice pour acter le renouveau du SMI : la LR-DDO 60/2019 d’avril 2019.

Concrètement, comment se déroule la construction des nouveaux Référentiels Nationaux de Processus et leurs déploiements au sein des organismes ?

Pour répondre aux attentes fortes des organismes de réactivité concernant le déploiement du SMI, la construction des processus, appelés RNP (référentiels nationaux de processus) dans la branche Maladie, se concentre en 3 à 4 sessions de 2 jours, chacune de ces sessions ayant une thématique définie (données d’entrée/de sorties, logigramme, analyse des risques et indicateurs) et non plus en plusieurs réunions réparties sur 18 à 24 mois.

En contrepartie de ce recentrage, je porte le message que les versions délivrées ne visent pas la perfection. Ce sont des référentiels vivants qui évoluent à des rythmes différents, certains pouvant rentrer en maintenance quelques mois après leur diffusion. Ce rythme est plus adapté à la dynamique actuelle de changements continus en termes de réglementation et d’outils informatiques.

La Cnam a confié à l’EN3S l’accompagnement de ces déploiements. Quelles étaient les grandes lignes du cahier des charges pour la construction de cette offre de formation spécifique ?

L’offre de formation a été pensée selon une logique de modules indépendants les uns des autres qui visent à répondre à des profils différents d’agents en termes d’expertise sur le sujet du SMI. Ces formations sont ouvertes à tous les acteurs qui travaillent directement ou non sur les processus. Elles ne sont pas réservées aux seuls pilotes locaux. Elles s’adaptent au degré de maîtrise du SMI des agents. De manière simplifiée, les 4 modules pourraient se résumer de la manière suivante : je découvre le RNP, je maîtrise le RNP, j’optimise le RNP, je m’ouvre à des méthodes d’animation innovantes.

Ces formations s’adressent à un grand nombre de pilotes de processus, quels retours concrets et opérationnels attendez-vous de ces formations ?

Il est important de proposer une offre de formation sur le SMI aux organismes locaux afin de leur permettre de poursuivre leur fort investissement dans ce dispositif. L’objectif est d’entrer dans une logique d’analyse des résultats et de suivi de plans d’actions qui visent à améliorer les fonctionnements des organismes à travers les processus. En phase de vie des RNP, il est important de créer une boucle vertueuse entre la Cnam et les organismes du réseau, notamment dans le recueil des bonnes pratiques et des leviers d’optimisation.

 

Pour en savoir plus sur la formation déployée avec l’EN3S