30 novembre 2022

Laura Riberi (50e promotion) : Mon parcours pro depuis l’EN3S


Laura Riberi est ancienne élève de la 50ème promotion de la formation « Dirigeant d’un organisme de protection sociale ». Elle revient pour nous sur son parcours professionnel dans l’Institution depuis sa sortie de l’EN3S en 2012.

Vous êtes diplômée de l’EN3S après avoir suivi un parcours universitaire très varié (lettres classiques, droit, gestion de projets culturels). En quoi cette richesse de parcours représente selon vous une force pour devenir dirigeant au sein de la Sécurité sociale ?

Même si ces différents domaines de formation n’ont pas de lien évident entre eux, tout me sert aujourd’hui dans mon métier : les compétences rédactionnelles acquises en lettres classiques, le droit du travail dans mon activité RH, ainsi que la gestion de projets incluant une dimension communication, même s’ils ne sont pas à vocation culturelle.

Être dirigeant au sein de la Sécurité sociale nécessite enfin une grande capacité d’adaptation. Être passée par des environnements universitaires et professionnels variés m’a appris à m’adapter à tous types d’interlocuteurs. Et de mes expériences théâtrales, je garde une certaine créativité, un goût pour la prise de parole en public et l’improvisation !

Vous venez de rejoindre la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) en tant que sous-directrice en charge de la mission « gestion des dirigeants ». Pouvez-vous revenir pour nous sur le parcours qui vous a amené à exercer ce poste ?

Les sujets RH m’attirent depuis longtemps. Quand j’étais gestionnaire conseil en Caf, je m’intéressais déjà aux règles qui régissaient la gestion du personnel et aux instances représentatives du personnel. C’est pour cela que j’ai choisi l’option droit du travail à l’oral du concours EN3S, alors même que je n’avais jamais abordé cette matière dans mon cursus universitaire. J’ai également effectué mon stage de direction auprès de la DRH de la Carsat Alsace-Moselle.

Les postes RH ont logiquement fait partie de ceux que j’ai ciblés à la sortie de l’école. C’est ainsi que j’ai exercé 6 ans à la Caf de Paris en tant que RRH puis DRH. Pour mon 2e poste d’agent de direction, je cherchais un juste équilibre entre un nouveau challenge et une consolidation de mes acquis.

L’opportunité d’un poste à la mission gestion des dirigeants de la Cnaf me permettait de prolonger mon expérience en RH avec un angle de vue différent : la population gérée est à la fois plus spécifique et plus vaste (500 dirigeants France entière contre 1000 salariés à Paris), les activités sont à la fois plus stratégiques et plus opérationnelles : je n’aborde plus les sujets d’administration RH pour me concentrer sur des projets de développement RH à forts enjeux ; d’un autre côté, avec une petite équipe de 4 personnes à mes côtés, le quotidien est très différent de celui que j’ai connu à la DRH de la Caf de Paris où j’avais 50 personnes sous ma responsabilité (incluant un service de paie mutualisé pour la région parisienne) dont une dizaine de cadres. Avant, je donnais le cap et supervisais, maintenant je peux aussi réaliser beaucoup plus par moi-même de A à Z.

Qu’est-ce qui vous motive au quotidien dans votre activité ?

Le fil conducteur de mon parcours est la création et le contact humain : avancer et construire ensemble. Être à la tête d’une troupe de théâtre, renseigner des allocataires à l’accueil ou piloter un service RH à destination des dirigeants, ce sont des activités très différentes mais qui répondent toutes à cette même définition. C’est ce sens de l’humain et de la nouveauté qui fait sens dans mon travail et me motive. De manière plus concrète, j’aime aussi alterner des activités de réflexion solitaires et des réunions, être au contact d’interlocuteurs variés, pouvoir proposer de nouveaux projets et les diriger en autonomie, faire passer mes idées… et que mes journées ne se ressemblent pas !

Pensez-vous que la progression en responsabilités des élèves de l’Ecole au sein de la Sécurité sociale soit comparable à celle d’autres services publics ?  Qu’est-ce qui fait la force selon vous des carrières proposées après l’EN3S ?

Je pense que la force de la Sécurité sociale est justement d’emprunter à la fois au public et au privé dans sa culture. Nous avons des valeurs et une mission de service public, tout en travaillant avec les outils du privé. Le fait de constituer un réseau est aussi une force : on peut échanger et construire ensemble davantage que dans le réseau des collectivités territoriales par exemple. Les secteurs d’activité sont très vastes et la mobilité est choisie et non pas imposée. Avec la possibilité de changer de secteur d’activité, de branche et de région, les possibilités sont trop nombreuses pour qu’on puisse tout explorer dans une seule carrière ! Et si on y ajoute la possibilité de détachements dans le secteur public ou de passage dans le privé de manière sécurisée avec des congés sans solde ou de création d’entreprise, il y en a vraiment pour tous les goûts.

Sa photo symbole sur son parcours pro après l’EN3S.

Mary Poppins. On arrive avec un cabas rempli de ce qu’on a appris à l’Ecole, dans nos précédentes expériences… On reste quelque temps, on rencontre des personnes avec qui on essaie de changer les choses en mieux. Parfois il se passe quelque chose de magique et puis quand on a apporté tout ce qu’on avait à apporter, on laisse les personnes continuer avec d’autres et on repart vers d’autres aventures.

Sa bio

Parcours universitaire
  • 2011-2012 : Formation dirigeant d’un organisme de protection sociale – EN3S
  • 2005 : Licence pro conception et mise en œuvre de projets culturels – Université Aix-Marseille
  • 2002 : Maîtrise de lettres classiques – Université Nancy 2
Parcours pro
  • 2018 : Sous-directeur gestion des dirigeants à la Cnaf
  • 2012-2018 : DRH à la Caf de Paris
  • 2002-2012 : Bénévole à la compagnie Par Hasard
  • 2006-2010 : Gestionnaire conseil à la Caf de Nancy
  • 2002-2006 : Vendeuse à Somewhere.fr