30 novembre 2022

Olivier Maniette (37e promotion) : J’ai des responsabilités au sein d’un régime spécial

 

Olivier Maniette est diplômé de la formation dirigeant d’un organisme de protection sociale. Actuellement directeur général de la Caisse de retraite et de prévoyance des clercs et employés de notaires, il revient pour nous sur son parcours professionnel et ses missions actuelles.

Vous êtes issue de la 37e promotion de l’EN3S et vous êtes à la direction de la Caisse de retraite et de prévoyance des clercs et employés de notaires depuis 2014. Expliquez-nous votre parcours professionnel et comment vous êtes arrivé à ce poste ?

J’ai eu un parcours très diversifié dans les caisses du régime général, alternant fonctions en local et en national. Les prestations, les RH, l’informatique, l’action sociale, les statistiques ou les budgets… sont différents domaines dans lesquels j’ai pu travailler et découvrir des facettes très intéressantes de la vie des organismes. C’est dans mes dernières fonctions en caisse nationale que j’ai été remarqué par un directeur d’administration centrale. Au moment de sa prise de fonction à la tête de la Crpcen, il m’a proposé de devenir son adjoint. Et à son départ vers d’autres responsabilités , le conseil d’administration de la Crpcen a souhaité que je lui succède.

La Caisse de retraite et de prévoyance des clercs et employés de notaires est au final un régime qui regroupe un nombre limité d’affiliés. Comment se passe la relation de services ? Est-ce que cela diffère des autres organismes de Sécurité sociale du régime général et en quoi ?

La Crpcen est à la fois un organisme national (il signe une Cog avec l’Etat et organise le régime de façon relativement autonome dans le cadre fixé par la tutelle) et une caisse locale (elle est directement en contact avec les assurés et les employeurs du notariat).
Nous avons un lieu d’implantation unique à Paris et nous organisons la relation de service avec les 60 000 clercs de notaires et notaires salariés, les 120 000 ayants droits et les 80 000 retraités principalement grâce à notre site web, nos téléservices, aux mails et, quand c‘est nécessaire, au téléphone.
Nous avons une clientèle relativement peu nombreuse mais très formée et exigeante (les clercs et notaires salariés sont tous de bons juristes et travaillent dur dans un notariat en forte activité). Nos effectifs 220 personnes en tout sont un peu justes pour notre fonction multirisques, nationale et locale, dans un secteur en plein essor (nos affiliés ont augmenté de plus de 20 % ces dernières années) mais grâce à une organisation rigoureuse bâtie autour du pilotage de la production et de notre certification iso 9001, nous arriverons à produire un service sérieux.

Vous étiez à Cnaf avant de rejoindre ce régime spécial ? Quelles similitudes retrouvez-vous dans la gestion et le fonctionnement de ces deux entités ?

Je retrouve le contact avec les ministères en direct et le suivi/négociation des conventions d’objectifs et de gestion. Le champ est paradoxalement plus vaste que celui de la Cnaf puisque nous couvrons plusieurs risques (maladie, pensions et recouvrement) et nous devons piloter un régime (qui ne demande aucun apport de la solidarité nationale).
Mes connaissances acquises en budgets, Moa informatique, direction de projets et en management d’équipes pluridisciplinaires me servent toujours.
La grosse différence réside dans l’effet taille : le budget que je gérais à la Cnaf pèse 5 fois la totalité des dépenses de la Crpcen. En revanche, j’en suis devenu, comme ordonnateur, seul responsable alors qu’à la Cnaf, je pouvais m’appuyer en permanence sur les directions des Caf.

Quels sont vos enjeux dans les prochains mois à la tête de la Caisse de retraite et de prévoyance des clercs et employés de notaires ?

Dans un notariat en plein boom avec une augmentation soutenue des affiliés, il faut faire face à une charge de travail toujours croissante avec des effectifs internes qui diminuent, comme partout. Nous devons donc en permanence perfectionner nos circuits internes pour gagner en efficacité.
Nous nous rapprochons aussi du réseau des MSA – multirisques comme nous – et cela pourra faciliter notre gestion (info gérance, mutualisations…).
Il y a une vie aussi particulièrement active de l’inter régimes en matière de SI vieillesse à laquelle nous participons de façon très impliquée. Nous avons été les premiers à passer au RGCU (répertoire unique des carrières des français) et nous comptons bien rester en pionniers dans ce domaine.
Nous souhaitons enfin être pro actifs dans notre relation avec les assurés en difficulté notamment en action sociale et nous avons organisé une plate forme de service innovante qui essaie de leur apporter des réponses complètes, globales et durables à leur situation.

Sa bio

Parcours universitaire :
  • 1998-1999 : Formation dirigeant d’un organisme de protection sociale, EN3S (37ème promotion)
  • 1991-1992 : Lieutenant officher de réserve, Ecole supérieur et d’Application du Génie
  • 1986-1990 : Maîtrise de droit privé, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
 Parcours pro :
  • Depuis 2014 : Directeur général, CRPCEN
  • 2013-2014 : Directeur adjoint, CRPCEN
  • 2005-2013 : Sous-directeur, Cnaf
  • 2001-2004 : Sous-directeur, Caf de l’Essonne
  • 1999-2001 : Chef de centres assurance maladie, Cpam de Yvelines
  • 1994-1999 : Responsable RH, Cnaf
  • 1992-1994 : Gestionnaire/juriste RH, Cpam des Yvelines
  • 1991-1992 : Lieutenant armée de terre (Génie), Armée de Terre