28 février 2022

Rendez-vous le 29 mars pour découvrir la gamme d’outils de data visualisation VISUCHIR

 

L’EN3S déploie de nombreuses formations au sein du réseau de l’Assurance Maladie, dont la formation des praticiens conseils, des praticiens conseils chefs de service, des médecins conseils régionaux adjoints ainsi que des formations spécifiques à la branche maladie. Dans le cadre de cette collaboration avec la CNAM, une journée sur la gamme d’outils VISUCHIR est proposée le 29 mars prochain, en visioconférence.

Créé par Gilles Bontemps, Directeur de mission Gestion et Organisation des soins à la CNAM, et en lien avec la DRSM de Bourgogne Franche Comté, ces outils de data visualisation présentent des données claires et irréfutables sur les pratiques des établissements en matière de chirurgie. Ils alimentent ainsi le dialogue entre les professionnels de santé, les établissements et l’assurance maladie avec des éléments factuels permettant de définir des axes d’amélioration des pratiques, tant sur le versant professionnel qu’en terme d’organisations des soins.

Avec un objectif de 70% de chirurgie ambulatoire d’ici fin 2022 fixé par le ministère de la Santé, ces outils visent à faciliter le virage ambulatoire en positionnant l’Assurance maladie dans un rôle d’accompagnement et non de contrôle.

Gilles Bontemps présente l’innovation et la pertinence de cette approche pour l’Assurance maladie et les ARS à qui s’adresse cette journée d’information.

Quel constat vous a amené à créer cet outil ?

Portrait de Gilles BontempsPlusieurs constats en fait. Tout d’abord un constat global et ancien : la culture de la transparence et de la comparaison des pratiques est peu développée en France, à la différence de la culture anglo-saxonne, qui publie régulièrement et depuis longtemps à la fois des indicateurs de qualité/sécurité sur les pratiques individuelles des professionnels de santé et à la fois des palmarès officiels sur les hôpitaux. On peut légitimement s’interroger pourquoi les bases de données santé françaises, qui sont réputées comme étant les plus exhaustives au monde du fait de la centralisation du système de santé français et de sa couverture assurantielle obligatoire, sont peu exploitées par les pouvoirs publics. Pourquoi ne publie-t-on pas de palmarès officiel sur les établissements de santé, à la différence du ministère de l’éducation nationale qui publie chaque année des indicateurs de résultats des lycées ? Pourquoi un assuré devant se faire opérer d’une prostatectomie pour un cancer n’aurait-il pas la connaissance des centres de référence pour ce geste, dont on sait que les équipes apportent la meilleure qualité/sécurité des soins ?
Le deuxième constat est plus récent et plus ciblé : la contrainte permet certes d’enclencher une dynamique. En cela, la Mise Sous Autorisation Préalable pour la chirurgie ambulatoire, considérant que la prise en charge ambulatoire est la norme et qu’il faut donc justifier une prise en charge en hospitalisation traditionnelle en demandant une autorisation préalable, l’a parfaitement illustrée : c’est une démarche « plancher » de contrainte qui permet un rattrapage à court terme en ambulatoire. Mais on arrive à un moment donné à un plafond de verre, il faut donc enclencher une démarche différente, plus « plafond ».
Enfin, le 3ème constat portait sur la volonté du ministère d’enclencher une dynamique sur la chirurgie ambulatoire avec un taux cible national de 70% en 2022, alors que nous ne sommes qu’à 56%. Or, pour atteindre ce taux cible très volontariste, les seuls outils disponibles étaient des outils administratifs publiés par l’IGAS et l’IGF et rejetés légitimement par les chirurgiens de terrain, car non médicalisés et ne correspondant pas à leurs pratiques cliniques de terrain. Visuchir leur a apporté un outil médicalisé de terrain, basé sur les meilleures pratiques chirurgicales françaises ambulatoires constatées, et identifiant très précisément et en quelques clics leur potentiel de développement.

En quoi les données rassemblées dans Visuchir permettent-elles plus l’accompagnement que le contrôle des établissements ? Cela permet-il un nouveau rapport entre les acteurs ?

On ne peut pas changer durablement les pratiques des chirurgiens contre eux, mais bien avec eux. Il faut donc les accompagner, leur donner des référentiels médicalisés permettant des comparaisons pertinentes. Il faut renouveler le dialogue avec les professionnels de santé en leur apportant du service au travers d’outils médicalisés, d’indicateurs issus de nos bases de données, de démarches méthodologiques pragmatiques. Visuchir combine toutes ces spécificités : des indicateurs totalement médicalisés (2 milliards de résultats potentiellement disponibles dans l’outil), des benchmarks nombreux (700 000 panoramas différents disponibles, permettant à chacun de construire sa propre comparaison), un open data et une transparence totales (il n’y a pas d’asymétrie d’information entre les professionnels de terrain et les pouvoirs publics, tout le monde voit la même chose et en totalité) et une data-visualisation, basée sur de nombreuses images et graphiques, rendant facilement accessible et compréhensible l’information.
L’information acquière ainsi un nouveau statut : les médecins, directeurs, sociétés savantes ne considèrent plus seulement l’Assurance maladie comme un simple payeur, mais aussi comme un tiers neutre qui les aide avec des données et des outils dans leur démarche de performance. On peut le mesurer aujourd’hui au travers quelques verbatims faits par les Conseils Nationaux Professionnels « Bravo et oui c’est vraiment top », « Merci pour ce gros travail, très utile pour les cliniciens », « C’est vraiment une mine d’informations mises à jour. L’outil est vraiment top ! », « Très bel outil évolutif, félicitations. Cet accès par spécialité est vraiment super »

Le 29 mars, vous présenterez très concrètement votre outil à un public issu de l’Assurance maladie et des ARS, quels profils au sein de ces institutions peuvent trouver une application directe dans leur quotidien professionnel ? Quel format prendra cette journée ?

La gamme d’outils Visuchir s’est enrichi de 2 nouveaux outils, après un 1er outil (Visuchir établissement) mis en ligne fin 2018 pour favoriser le développement de la chirurgie ambulatoire. Ces deux nouveaux outils traitent des mêmes informations (la chirurgie), mais les présentent sous des formats différents pour répondre aux besoins spécifiques de différents publics.
Ainsi la matinée sera consacrée à présenter le 2ème outil, co-construit avec les Conseils Nationaux Professionnels (Visuchir spécialités) et mis en ligne en novembre 2021. Cet outil est à destination principalement des chirurgiens de terrain et des sociétés savantes dans le cadre de l’évaluation de leurs pratiques : il nourrit les échanges entre pairs chirurgiens, il identifie facilement les établissements chirurgicaux de référence et il aide les sociétés savantes à faire évoluer leurs recommandations de bonnes pratiques. Les participants à cette matinée pourront ainsi identifier les usages de cet outil et le promouvoir auprès de leurs correspondants chirurgiens.
Le programme de l’après-midi est construit spécifiquement pour aider les DCGDR et les ARS dans leurs démarches de contractualisation avec les établissements de santé (CAQES, CPOM…). Les sessions seront organisées autour de retours d’expérience de deux régions et autour de la mise à disposition prochaine du 3ème outil (Visuchir régions). Le prototype de cet outil leur sera présenté en avant-première, leur permettant en live de nous faire leur retour sur leur potentielle utilisation future et aussi des améliorations qu’ils souhaiteraient apporter à l’outil. Nous prendrons en compte l’ensemble de leurs remarques pour faire évoluer le prototype et diffuser avant la fin 1er semestre 2022 un outil correspondant vraiment à leurs besoins.

L’objectif de 70% de chirurgie ambulatoire avait été fixé. Au regard des données collectées, semble-t-il atteignable voire dépassable ?

Visuchir démontre que si chaque établissement, pour chacune de ses spécialités et pour chacun de ses actes pratiqués, atteignait le taux atteint par celui des 20% les plus performants en ambulatoire en 2019, on arriverait à un taux national de 80% de chirurgie ambulatoire, donc bien au-delà de l’objectif de 70% fixé pour 2022. Ce taux de 80% est celui déjà atteint dans les pays du nord de l’Europe. Donc ce n’est pas un taux théorique, mais il est parfaitement atteignable. D’ailleurs le Haut Conseil de Santé Publique, dans son rapport sur le virage ambulatoire de juillet 2021 a préconisé d’« atteindre 80% de chirurgie ambulatoire en s’aidant notamment de l’outil Visuchir et des travaux des sociétés savantes ».

Inscrivez-vous en ligne à la journée du 29 mars

A noter : Bénéficiant d’une subrogation de 70%, vous pouvez inscrire plusieurs agents de votre organisme pour un coût à votre charge limité à 105€ / participant

Pour aller plus loin 

Découvrez notre cycle « Comprendre et accompagner les établissements de santé et médico-sociaux dans leur environnement » conçu pour la branche maladie

 

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