22 septembre 2023
Cycle de formation CIMSSP, un partage sur les pratiques managériales au-delà de la Sécurité sociale
Le Cycle Inter-institutions de Management Supérieur des Services Publics (CIMSSP) vise à favoriser et stimuler les réflexions autour des thèmes clés du management public. Il réunit et permet un partage d’expériences entre les professionnels exerçant des fonctions d’encadrement supérieur dans huit institutions de service public français :
- l’Institut National des Études Territoriales – Centre National de la Fonction Publique Territoriale (INET/ CNFPT)
- l’École Nationale de Protection Judiciaire de la Jeunesse (ENPJJ)
- l’École Nationale Supérieure de Police (ENSP)
- l’École Nationale Supérieure de Sécurité Sociale (EN3S),
- l’Institut des Hautes Etudes de l’Éducation et de la Formation (IH2EF),
- l’Institut National du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (INTEFP),
- l’Office National des Forêts (ONF)
- l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP)
Gwénaëlle Favre, Sous-directrice RH réseau à l’Urssaf, participe au cycle qui a débuté en janvier 2023. Elle revient sur ses motivations à intégrer ce cycle et les opportunités que celui-ci constitue.
Vous êtes actuellement participante au “Cycle inter-institutions de management supérieur des services publics”. Pourquoi avoir choisi de faire cette formation ?
J’avoue avoir attendu quelques temps avant de me lancer… cela faisait plusieurs années que je voyais passer la promotion de ce cycle de formation et j’ai sauté le pas après avoir échangé avec une collègue qui l’a suivi l’an dernier et qui en était ravie. L’idée d’être en contact avec des personnes d’autres institutions exerçant en faveur du service public et de partager sur nos univers respectifs a fini de me convaincre.
Participer à un cycle avec des représentants d’autres fonctions publics (fonction publique d’État et fonction publique territoriale, en l’occurrence) va un peu à l’inverse de ma tendance naturelle consistant à me tourner vers ce que peut mettre en œuvre le secteur privé pour voir ensuite ce qui peut être transposé à notre environnement.
Je ne regrette pour autant absolument pas mon choix, j’ai en plus le plaisir d’être avec 2 autres collègues appartenant au réseau des Caf.
Le plus difficile est sans doute de faire de la place dans l’agenda ! Cependant, la majeure partie des aspects logistiques est gérée par les écoles partenaires qui accueillent chacune des sessions, ce qui rend la participation très confortable.
Cela fait bientôt un an que vous suivez ce cycle, quels apports avez-vous pu en tirer dans vos pratiques managériales ?
Ce cycle a la particularité d’être co-construit avec les participants à l’occasion du séminaire d’ouverture en fonction des besoins, des interrogations et des appétences que suscitent certaines thématiques relatives au management.
Le principe est de faire intervenir un « grand témoin » lors de chaque session qui apporte son regard, son expérience sur la thématique en question.
Les animatrices sont très dynamiques et alternent remise en contexte théorique, apports méthodologiques et mises en situation, partage d’expériences entre les participants. Les liens au sein du groupe se sont très vite tissés dans un climat de grande confiance et de bienveillance avec une sacrée dose de bonne humeur.
Très concrètement, les apports méthodologiques d’une des sessions consacrée à la cohésion d’équipe et le partage avec les collègues du cycle m’ont permis de préparer une journée de travail avec l’ensemble de l’équipe de la Sous-Direction RH Réseau.
Et si nous pouvions profiter de votre regard de sous-directrice RH Réseau, quel est, pour vous, l’intérêt de ce type de formation pour l’institution ?
En premier lieu, s’ouvrir à des structures du service public avec lesquels nous partageons pas mal de points communs en dépit de différences culturelles indéniables propres à chaque ministère ou corps de rattachement.
J’y vois aussi l’opportunité de participer à des échanges riches et motivants, mais également la possibilité de nourrir ses réflexions personnelles en matière de management en faisant un « pas de côté » par rapport à son quotidien. Ce cycle permet clairement d’enrichir, de conforter voire de confronter ses pratiques managériales.
C’est enfin l’occasion d’étoffer son réseau et de pouvoir en apprendre davantage sur les modes de fonctionnement et évolutions organisationnelles d’autres institutions portant des valeurs de service public.
Cette formation est développée par huit Écoles de service public. Selon vous, qu’apporte cette mixité ?
Cette mixité donne à ce cycle une coloration particulière dans la mesure où il s’agit du fruit d’un partenariat, chaque école amène donc sa pierre à l’édifice. On sent bien que tout l’enjeu est de parvenir à dégager une ligne commune qui fasse sens pour les participants, sans nier la singularité des différentes filières dont ils sont issus pour aboutir à une culture partagée des enjeux du management public.
C’est un beau dispositif que je ne peux que recommander, tout comme les autres cycles proposés par ailleurs par l’EN3S : SNDR (Stratégie nationale et dynamique de réseaux) et l’IHEPS (L’institut des hautes études de protection sociale), que j’ai également eu l’opportunité de suivre.
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